Oiseaux de proie (Chapitre 24) ( Samuel Logan Brengle )
Satan s'oppose à l'entière sanctification des croyants par tous les moyens: ruse, force, arguments subtils. Mais l'âme résolue, déterminée à être toute au Seigneur, remportera la victoire sur un ennemi déjà vaincu dont toute la puissance réside dans le mensonge. Le moyen le plus sûr de triompher, c'est de la vouloir, de croire fermement, et de demeurer en Dieu en dépit de toutes les sollicitations au doute.
La Genèse contient, au quinzième chapitre, un récit très suggestif pour tous ceux qui cherchent le plein salut. Voulant offrir un sacrifice à l'Eternel, Abraham prépara son offrande, disposa les animaux sur l'autel et attendit le signe par lequel Dieu signifierait Son acceptation. Mais les oiseaux de proie s'abattirent sur les cadavres et Abraham dut les chasser. Or, sur le soir, le feu de Dieu descendit et consuma le sacrifice.
Ainsi, celui qui veut être entièrement sanctifié doit s'offrir lui-même, sans réserve, à Dieu, contractant avec Lui "une alliance éternelle qui ne sera jamais oubliée" (Jér. 50:5), par un abandon réel et non imaginaire de son être tout entier (projets, espoirs, ambitions, biens, soucis, fardeaux, joies, tristesses, ressources spirituelles et physiques, temps, réputation, amis). Ainsi donné à Dieu pour être quelque chose ou n'être rien pour partir ou rester selon les directives de Jésus, il doit, comme Abraham, attendre patiemment, dans la foi, que son offrande soit acceptée.
L'Eternel disait au prophète Habakuk:
Or, durant cette période d'attente, qu'elle soit longue ou courte, le diable enverra sûrement des oiseaux de proie pour arracher l'offrande. Il vous dira: « Tu devrais te sentir tout différent maintenant que tu t'es donné entièrement à Dieu » Souvenez-vous alors que c'est l'oiseau de proie du diable et chassez-le. Tout sentiment provient toujours de quelque cause. Pour éprouver un sentiment d'amour, je dois penser à un être aimé, mais à l'instant où je détourne ma pensée de l'objet de mon affection, pour examiner l'état de mes sentiments, ceux-ci diminuent d'intensité.
Regardez à Jésus sans vous arrêter à vos émotions; elles sont involontaires et se plieront bientôt aux décisions de votre foi et de votre volonté. « Mais, objectera peut-être quelqu'un, votre consécration n'est pas complète; passez encore une fois par le même chemin, afin d'en être plus sûr.» Encore un oiseau de proie, chassez-le. A ce point-là, Satan peut se faire pieux à l'excès, il sait fort bien que, si vous tourmentez indéfiniment votre âme à cause de la consécration, vous perdez de vue la promesse divine et n'arriverez pas à croire. Or, sans la certitude que votre offrande est acceptée maintenant, tout le reste est inutile. « Mais, dira un autre, vous n'éprouvez pas la joie, les profondes et puissantes émotions que connaissent d'autres enfants de Dieu.» Encore un oiseau de proie, chassez-le.
Une femme me disait dernièrement:
-J'ai renoncé à tout, sans trouver le bonheur que j'attendais.
-Ah! Ma soeur, lui dis-je, la promesse n'est pas pour ceux qui cherchent le bonheur, mais pour "ceux qui ont faim et soif de la justice" (Mat. 5:6), ceux-là "seront rassasiés". Cherchez la justice, non le bonheur.
Elle le fit et peu après fut satisfaite, car avec la justice vint la plénitude de la joie. « Mais la foi, objectera-t-on encore, est une chose si incompréhensible, vous ne pouvez la pratiquer; demandez à Dieu de vous aider dans votre incrédulité. » Encore l'oiseau de proie du diable, éloignez-le.
La foi est presque trop simple pour être définie. C'est la confiance en la Parole de Jésus, la simple assurance qu'Il a l'intention d'accomplir Ses promesses à la lettre et que ces promesses sont pour vous. Prenez garde de vous laisser détourner de la simplicité qui est en Jésus-Christ (2 Cor. 11:3).
Je vous le dis, mon cher camarade, tout ce qui s'oppose à la foi en la promesse de Dieu relative au plein salut, est un des oiseaux de proie du diable. Il faut le chasser résolument si vous voulez être pleinement sauvé. Cessez de discuter avec le diable. "Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu" (2 Cor. 10:5). Plaidez, mais avec Dieu. "Venez et plaidons! dit l'Eternel" (Esa. 1:18).
Au cours d'une nuit de prières, un homme s'agenouilla avec beaucoup d'autres à l'autel de la consécration pour demander un coeur pur. On lui dit de se donner entièrement à Dieu et de croire. Finalement il se mit à prier et dit: «Je me donne à Dieu. Désormais je vais vivre et travailler pour Lui de tout mon pouvoir, attendant qu'Il m'accorde la plénitude de Sa bénédiction, quand Il le jugera bon. Il a promis de me la donner et Il le fera, n'est-ce pas »?
-Oui, mon frère, ce qu'Il a promis, Il l'accomplira sûrement, répliquai-je.
-Oui, oui, Il l'a promis, dit cet homme. A ce moment un rayon de lumière pénétra dans son âme et il ajouta: « Le Seigneur soit loué! Gloire à Dieu! » Il plaida avec le Seigneur et s'emparant de Sa promesse, il fut exaucé. Ce même soir, d'autres discutèrent avec le diable, se laissèrent guider par leurs propres sentiments, et ne trouvèrent pas la sanctification.
Mais après l'acte de foi, Dieu attend la confession de foi. Les hommes qui ont du caractère, de la force et de l'influence sont ceux qui affirment sans peur leurs convictions. Un homme qui a des convictions arrêtées ne craint ni de les annoncer au monde ni de les défendre. Il en est ainsi en matière de politique, d'affaires, de réformes morales, comme en matière de foi. Une loi universelle appuie cette déclaration: "C'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut" (Rom. 10:10). Si vous marchez dans la sanctification, vous devez l'affirmer à la première occasion, l'affirmer en présence des démons, de vos semblables et des anges du ciel. Vous devez vous présenter au monde comme un homme qui croit à la pureté du coeur, et proclamer: "Sainteté à l'Eternel !" Ainsi, vous brûlerez vos vaisseaux. Tant qu'ils ne sont pas détruits, vous n'êtes pas en sûreté.
Une dame me disait dernièrement: « J'ai toujours hésité à dire: Le Seigneur m'a pleinement sanctifiée, mais il y a peu de temps que j'ai compris pourquoi. Je voulais laisser un pont derrière moi, de manière à pouvoir battre en retrait sans danger. Si je me dis sanctifiée, je suis obligée de veiller sur moi-même afin de ne m'exposer à aucun blâme; tandis qu'en ne le disant pas, je puis me permettre des choses contestables, avec l'excuse facile que je ne prétends pas être parfaite.»
Oui, voilà le secret. Prenez garde, cher lecteur; sinon vous allez vous trouver dans un dangereux équilibre; voilà ce qui fait le jeu du diable. "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi" (Mat. 12:30). Passez du côté du Seigneur par une profession de foi bien définie. Le diable vous dira : «Tu ferais mieux de ne pas toucher à ce sujet tant que tu n'es pas sûr de toi. Prends garde de faire plus de mal que de bien.»
Chassez promptement cet oiseau de proie, sinon tout ce que vous avez fait jusqu'à aujourd'hui sera inutile. Cet oiseau-là a dévoré des milliers d'offrandes présentées avec une sincérité égale à la vôtre. Ce n'est pas vous qui pouvez "garder la bénédiction", mais c'est à vous d'affirmer hardiment votre foi en celui qui accorde la grâce et Il vous gardera.
Hier encore, un ami chrétien me disait: « Quand je recherchai la bénédiction de la sanctification, je me donnai définitivement et pleinement à Dieu, en Lui disant que je me confiais en Lui, mais je me sentais aussi sec qu'un arbre mort. Peu après, un ami me demanda si j'étais sanctifié et, avant même d'examiner mes sentiments, je répondis affirmativement: à l'instant Dieu me bénit, me remplit de la plénitude de Son Esprit et depuis Il n'a cessé de me garder.» Confessant sa foi, Il fut agréable à Dieu.
« Mais vous devez être honnête et ne pas prétendre posséder plus que vous n'avez reçu, dira Satan ».
Encore un oiseau de proie!
Vous devez affirmer que Dieu ne peut manquer à Sa promesse; or, Il a promis que "tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir" (Marc 11:24). Tenez Dieu pour fidèle.
Une dame de ma connaissance, membre de l'Armée du Salut, se livra à Dieu sans réserve, mais n'éprouvant aucun changement, elle hésitait à dire que Dieu l'avait pleinement sanctifiée.
« Alors, disait-elle, je me mis à raisonner ainsi: Je sais que je me suis donnée entièrement à Dieu. Je suis disposée à être n'importe quoi, à faire n'importe quoi, et à souffrir n'importe quoi pour Jésus; à abandonner pour Sa cause et par amour pour Lui plaisirs, honneurs, même mes plans et mes espoirs les plus chers. Malgré cela, je ne sens pas que Dieu me sanctifie. Pourtant, Il a promis de le faire, à la seule condition que je me donne à Lui et croie à Sa Parole. Sachant que je me suis donnée à Lui, je dois croire en Ses promesses ou Le déclarer menteur. Je veux donc croire qu'Il me sanctifie maintenant. Mais, ajoutait-elle, je n'en avais aucune preuve. Quelques jours plus tard, comptant toujours sur Dieu, je me rendis à une réunion de sanctification; là, tandis qu'un grand nombre de personnes rendaient témoignage, je pris la résolution de me lever et de dire aussi que Dieu m'avait sanctifiée. Je le fis et tandis que je parlais, le Seigneur vint me donner l'assurance que cette oeuvre était accomplie. Je sais maintenant que je suis sanctifiée ». Le rayonnement de son visage le disait assez.
Cher lecteur:
"Résistez au diable et il fuira loin de vous" (Jac. 4:7).
Donnez-vous entièrement à Dieu, confiez-vous en Lui et confessez votre foi.
"Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l'Eternel des armées" (Mal. 3: 1).
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