On l’appelle “l’enfant gaspilleur” (3) ( Bob Gass )
“Tandis qu'il était encore assez loin de la maison, son père le vit... il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l'embrassa” Lc 15.20
Notez qu’une grande distance les sépare encore, pourtant le père le voit et court à sa rencontre, probablement pour lui éviter l’humiliation de la Kezazah. Agissant ainsi, il fait ce qu’aucun digne patriarche n’aurait fait : courir en relevant sa robe et donc en dévoilant ses jambes et faire le premier pas vers celui qui lui avait causé douleur et humiliation. Mais n’est- ce pas ce que Dieu a fait pour nous ? Paul écrit : “Il n'y a pas de juste, pas même un seul... il n'y en a pas un qui recherche Dieu. Tous se sont égarés, ensemble ils se sont pervertis, il n'y en a pas un qui fasse le bien, il n'y en a pas même un seul” (Rm 3. 11). Pas plus que le fils prodigue, nous ne méritions que Dieu coure vers nous pour nous embrasser et nous serrer contre Lui. Il faut remarquer en passant que le jeune homme ne fait pas vraiment preuve de repentance, quand il s’adresse à son père. S’il revient, c’est avant tout pour ne pas mourir de faim, pas pour rétablir une relation d’amour et de respect avec son père. D’aucuns ont mis en parallèle les mots du fils prodigue “Mon père, j'ai péché contre Dieu et contre toi” (v. 21) avec les mots du Pharaon à Moïse : “J’ai péché contre le Seigneur, votre Dieu, et contre vous” (Ex 10. 16). Qui oserait affirmer que le Pharaon regrettait son péché envers Dieu ? Malgré ce manque de repentance, le père du fils prodigue l’embrasse, signe de pardon, le revêt de sa propre robe, signe d’honneur et de respect, enfile une bague à son doigt, signe d’autorité, et lui procure des sandales, pour le différencier des esclaves qui allaient en général nu-pieds. Pour couronner le tout, il fait tuer et préparer le meilleur morceau de viande disponible sur le domaine. Le plan du salut divin exclut toute action de notre part. Le “gaspilleur”, le bon-à-rien, n’avait qu’à revenir pour être accepté par son père. Ce dernier n’avait jamais perdu espoir. Dieu non plus ne perd pas l’espoir de voir revenir à Lui Ses enfants égarés. La repentance viendra plus tard ! Aujourd’hui, hâtez-vous de venir vous réfugier dans Ses bras !
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