Il existe plusieurs façons de prier. Dieu intervient parfois instantanément ou presque après une simple prière, faite sans redite, mais il nous faudra parfois prier…
Régulièrement pour un même sujet, jusqu’à ce que nous obtenions du résultat. Nous ne devrions pas mettre Dieu dans une boîte, pensant qu’il va toujours agir selon les mêmes méthodes, mais faire preuve d’ouverture d’esprit et voir comment Il souhaite que nous nous y prenions pour chaque situation.
Alors que j’étais sans emploi, j’ai déclaré un jour : «Avant la fin de la semaine, je vais trouver un emploi qui durera un mois». Environ 10 minutes plus tard, mon agence d’intérim m’a contacté pour me proposer une mission d’une semaine. Je savais que c’était le résultat de ma déclaration de foi, même s’il l’on ne me proposait qu’une semaine. Cette mission a effectivement été prolongée de trois semaines.
Dans d’autres situations, j’ai appliqué cette même méthode, pensant obtenir les mêmes résultats, mais cela n’a pas marché. J’ai alors entrepris de prier régulièrement jusqu’à ce que les portes s’ouvrent.
La parabole du juge inique nous parle d’une veuve qui demandait sans cesse à un juge qu’il lui fasse justice. Ce juge était dur de cœur mais elle en vint à tellement lui casser les pieds qu’il finit par céder. Jésus conclue dans ce passage : «Et Dieu ne fera t-il pas justice à ceux qu’il a choisis et qui crient à lui jour et nuit ? Les fera t-il attendre ? Je vous le dis : il leur fera promptement justice…» (Luc 18.8)
Le juge inique n’est pas une figure de Dieu, car Dieu n’est pas insensible, dur et inique, mais Jésus cherche à nous dire que si un homme méchant se laisse fléchir par des requêtes insistantes, à combien plus forte raison notre Père, qui est bon, répondra à nos prières persévérantes.
Pourquoi faut-il prier sur la durée dans certaines situations ? Peut-être parce que certaines nécessitent d’être traitées à la racine, ou plus en profondeur.
Il y a plusieurs années, j’ai été embauché comme journaliste pour un grand journal, sans avoir jamais fait d’études de journaliste, et après avoir écrit seulement quelques articles. Le chef d’agence avait vu ma bonne volonté et aimait mes articles. Seulement, j’étais peu préparé à cette fonction et sous l’effet du stress et de la peur de mal faire, je faisais beaucoup d’erreurs dans mes articles. Lorsque mon contrat est arrivé à terme, ils n’ont pas souhaité le renouveler et je me suis retrouvé sans emploi.
Je pensais ne plus jamais avoir la chance d’exercer ce travail, mais après quelques années, le Seigneur m’a indiqué que j’avais encore mes chances. Pendant plusieurs années, j’ai pris l’habitude de prier à ce sujet. Lorsque j’ai quitté la Poste, pour laquelle j’avais travaillé entre temps, j’ai retenté ma chance comme correspondant de presse, et les portes se sont à nouveau ouvertes.
Comme vous le voyez, dans ce cas, le Seigneur m’a invité à prier régulièrement.
Quoiqu’il en soit, la prière est vraiment une clé pour notre vie. J’ai relevé plusieurs remarques intéressantes de Jacques au sujet de la prière.
Tout d’abord, il nous dit que l’une des raisons pour laquelle nous ne recevons pas peut venir du fait que nous ne demandons pas à Dieu dans la prière :
« …vous ne recevez pas parce que vous ne demandez pas » Jacques 4.2b (LS21)
Devant les difficultés, nous plaindre des gens ou des situations, pleurer et nous lamenter sur notre sort ne servent à rien. Dieu répond à la prière et la foi, et non au syndrome de Caliméro :
« Quelqu’un est-il dans la souffrance ? Qu’il prie » Jacques 5.13 (LS21)
Ensuite, il nous dit que Dieu aime répondre à nos prières et qu’Il ne nous juge pas pour ce que nous Lui demandons. Bien des gens ont honte pour ce qu’ils osent Lui demander.
« …qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement, sans rien reprocher, et elle lui sera donné » Jacques 1.5
Enfin, Jacques nous dit de demander sans hésitation. L’une des interprétations que nous pouvons avoir du verset suivant est qu’il nous faut faire des prières précises, savoir exactement ce que nous voulons, sans double pensée, et être déterminé à le recevoir :
« Mais qu’il demande avec foi, sans hésitation, car celui qui hésite ressemble au flot de la mer que le vent soulève et agite » Jacques 1.6 (Jérusalem)
J’ai connu une femme qui ne parvenait pas à tomber enceinte. Lorsqu’un prédicateur était invité à prêcher, elle recevait l’imposition des mains pour la guérison de sa stérilité. Seulement, elle disait souvent des choses du genre « Avoir des enfants est une corvée, heureusement que je n’en ai pas ». Cette femme ne savait pas ce qu’elle voulait et annulait les effets de la prière par ses paroles négatives.
Jésus dit bien « Que ton “oui’’ soit “oui” et que ton “non” soit “non”. Tout ce que l’on rajoute vient du diable » (Matthieu 5.37).
Olivier MOULIN