« La pierre revient sur celui qui la roule » (Proverbes 26.27).
Homère décrit quel était le supplice de Sisyphe : il était condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu’en haut d’une montagne, et quand il était près d’en atteindre le faîte, alors la masse l’entraînait, et l’immense rocher roulait jusqu’en bas. Et il recommençait de nouveau, encore et toujours, indéfiniment.
Parfois, nous oublions l’effet boomerang de nos actions ou de nos paroles. A vouloir manipuler les autres, à vouloir les rouler, un jour ou l’autre, cela nous revient à la figure. Nos actions ne sont pas sans conséquences, elles produisent des réactions qui parfois peuvent se retourner contre nous.
Ayant eu une dispute avec l’un de ses voisins agriculteurs, un jeune-homme alla semer sur le champ ensemencé de blé de son voisin, de l’ivraie. Le champ fut infesté par cette mauvaise plante et le blé fut totalement ravagé. Le jeune-homme riait en voyant cela et était satisfait de sa vengeance. Quelques années plus tard, ce jeune-homme tomba amoureux de la fille de cet agriculteur. Le jour du mariage, le beau-père offrit à ce jeune-homme devenu son gendre, le champ en question. Pendant des semaines et des mois, il dut, lui-même, arracher l’ivraie qu’il avait semé.
La pierre revient sur celui qui la roule ! On récolte ce que l’on sème. Si vous semez la zizanie (autre nom de l’ivraie) vous serez un jour ou l’autre rattrapé par la zizanie, elle se retournera contre vous. Si vous semez l’amertume ou la calomnie, ne vous attendez pas à récolter la joie. Si vous lancez des pierres au-dessus de vos têtes, attendez-vous à les revoir tomber sur vous ! Après avoir « roulé » son frère Esaü, Jacob fut à son tour « roulé » par son oncle Laban.
Soulignez aussi que pour le Sisyphe d’Homère, le problème venait de ce que la pierre était lourde. S’il avait dû amener en-haut de la montagne, un galet que l’on met dans un sac, cela n’aurait pas été difficile. Mais il devait rouler une pierre qui était lourde, et qui même semblait devenir de plus en plus lourde, au fur et à mesure qu’il montait. Ne cherchez pas à porter des charges qui dépassent vos forces. Elles risqueraient de rouler sur vous et de vous écraser.
Reconnaissez vos propres limites. Certains fardeaux, pour être évacués, nécessitent l’effort conjugué de plusieurs bras. Travaillez dans la collaboration et la communion.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, sachant que ce que je vais faire ou dire en ce jour aura des conséquences sur ma propre vie, et sur la vie de ceux qui m’entourent, je te prie de me donner de la sagesse pour diriger mes paroles et mes actions. Je veux aussi apprendre à partager mes fardeaux et à porter les fardeaux des autres. Amen !