* JESUS REVIENT *

 

“Simon, à qui Il donna aussi le nom de Pierre...” Lc 6. 14

D

e son vrai nom Simon Bar-Jonah (Mt 16. 17), nous le connaissons bien mieux sous son surnom Pierre (qui signifie “le roc”). Jésus lui attribua ce surnom dès sa rencontre avec le pêcheur galiléen qu’André venait de Lui amener. Mais ce surnom ne remplaça pas son vrai nom, Simon. Il est intéressant de remarquer que Jésus l’appelait soit Simon, soit Pierre. Le disciple de la première heure était en effet impulsif, arrogant, une “grande gueule” dirait-on familièrement. Mais aussi un homme à qui l’on ne pouvait pas vraiment se fier. Capable de promettre de défendre son maître envers et contre tout, quitte à couper l’oreille d’un homme dont le seul tort était d’être au mauvais endroit au mauvais moment, avant de trahir piteusement Celui qu’il suivait depuis trois ans. Jésus néanmoins connaissait le potentiel qui se cachait en lui. Il devinait la détermination qui pousserait Pierre à s’élever avec audace contre les chefs religieux anxieux d’étouffer dans Jérusalem la jeune église naissante. Jésus l’appelait Simon en référence à sa “vieille nature”, et Pierre en référence à sa future mission. John MacArthur suggère que le disciple devait grincer des dents chaque fois que Jésus l’appelait Simon, plutôt que Pierre (par exemple Mc 14. 37-38) ! Il devait penser : “pourquoi ne m’appelles-Tu pas Pierre maintenant que Tu me connais ?” Et Jésus aurait pu répondre: “Je t’appellerai Pierre quand tu te comporteras comme un roc solide et fiable !” La dernière fois où Jésus l’appela Simon, fut quand Jésus, ressuscité, prépara un petit-déjeuner pour Ses disciples dont la pêche avait été infructueuse. A Pentecôte, Pierre, “le roc” se leva pour prêcher avec assurance et courage. Ne sommes-nous pas tout à la fois Simon et Pierre, luttant contre notre vieil homme, et en même temps remplis de l’Esprit de Dieu ?