* JESUS REVIENT *

Avant la croix, Jésus, jour après jour, regarde vers son Père et jouit de sa communion
d'une manière ininterrompue. Dans les heures les plus sombres, c'est auprès de lui
qu'il trouve force et consolation pour avancer sur son chemin si rude et si pénible. 

Comment peut-il en être autrement, dans un monde où tout est en opposition avec sa
nature pure et sainte? Il endure ainsi "la contradiction de la part des pécheurs contre
lui-même" (Héb. 12 v. 3). Il ressent également douloureusement "les outrages de
ceux qui outrageaient' son Dieu. 

Nous ne pouvons ni dénombrer ses souffrances, ni en mesurer l'intensité. Il les endure
de la part des hommes qui agissent sous l'impulsion de Satan. Il endure également les
indicibles terreurs dont le diable, au jardin de Gethsémané, cherche à accabler son
âme; mais dans ce combat son refuge est en son Dieu et Père qui envoie un ange le
fortifier. 

Les ultimes attaques de Satan et des hommes placent Christ sur la croix, où il se laisse
clouer. Et là, il se charge volontairement de nos péchés pour en porter le châtiment de
la part de Dieu, le Dieu qui ne peut voir le mal. Il endure alors une souffrance
absolument unique dans son caractère et dans son intensité, celle d'être traité comme
les pécheurs méritent de l'être, celle d'être leur substitut devant Dieu. 

Ce châtiment que nous aurions du supporter pendant toute l'éternité, c'est Jésus qui
s'en est chargé et qui l'a épuisé pendant les trois heures de ténèbres à la croix. Quelle
somme de souffrances pour lui! 

Plus que cela, peut-être, -car comment pouvons-nous apprécier ce que nous ne
connaissons pas? - il y a cette parole terrible: "Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a
fait péché pour nous..." (2 Cor. 5 v. 21). Comprendrons-nous un jour ce qu'il en a
coûté à notre Sauveur? 

En contemplant sa douleur, dans ces souffrances de la part de Dieu, nous pensons
avec humiliation qu'il expiait nos péchés, nous nous prosternons, le remercions et
l'adorons.