Le Seigneur s’approche de la croix. Il prépare ses disciples à son absence: il va les laisser seuls dans le monde, loin de sa présence physique, même si, en esprit, il reste toujours avec eux.

Il n’est pas étonnant que la tristesse s’empare des disciples, car ils sont très attachés au Seigneur en qui ils voient le Messie d’Israël. En un sens, ils vont se trouver seuls, dans un monde qui va les haïr comme il a haï Jésus. Ils seront persécutés, comme lui l’a été et pour les mêmes causes: ils sont du royaume de Dieu, et non du royaume du diable.

C’est pourquoi Jésus les réconforte: "Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira… Ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde" (v. 22 et 33). Maintenant au bénéfice de sa victoire à la croix, nous sommes, nous aussi, des vainqueurs (1Jn 5:4). Et nous nous réjouissons, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses épreuves (1Pi 1:6).

Mais il n’y a pas que les difficultés dans le monde qui rendent triste. Paul nous parle de sa tristesse parce que les croyants de Corinthe se divisent, qu’ils laissent s’établir parmi eux un esprit de parti. Il ne veut pas aller les visiter de peur d’être rempli de tristesse (2Co 2:1).

Paul, emprisonné à Rome, est triste de constater que des chrétiens ne cherchent que leurs propres intérêts (Php 1:15,17), tandis que d’autres vivent en ennemis de la croix du Christ (Php 3:18).

Pourtant, le même apôtre encourage souvent les Philippiens à se réjouir, car le Seigneur est une source de joie inépuisable. Quels que soient les sujets de tristesse, nous pouvons nous confier en lui et trouver en lui compréhension, consolation, encouragement. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je vous le dirai encore: réjouissez- vous (Php 4:4).