Trois dimensions de la mission ( Paul Calzada )
« Ami, prête-moi trois pains » (Luc 115.6)
Dans cette parabole il est question de trois pains. Pourquoi trois pains ? Jésus aurait pu dire deux, quatre, ou même dire simplement : prête-moi du pain. Que signifient donc ces trois pains ? Je crois qu’ils signifient trois aspects de l’œuvre missionnaire.
Le premier pain, nous le trouvons mentionné par Jésus lorsqu’il dit : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim » (Jean 6.35). La mission, c’est partager Jésus avec ceux qui ne le connaissent pas encore. N’oublions pas qu’il y a encore dans notre monde des millions de personnes qui n’ont jamais entendu parler de lui. Aujourd’hui, certains meurent sans connaître Jésus, le pain de vie.
Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé lorsque Jésus a nourri les cinq mille hommes ? Vous rappelez-vous comment il les fit asseoir, rangée après rangée, sur l’herbe verte ? Il prit les pains et les poissons, les bénit, les rompit, et les confia à ses disciples pour qu’ils en fassent la distribution. Alors les disciples commencèrent à une extrémité de la première rangée et continuèrent jusqu’au bout de cette même rangée en donnant à chacun une part ? Firent-ils demi-tour et recommencèrent-ils à nourrir cette même rangée, offrant à chacun une deuxième part ? Non ! Mille fois non ! S’ils avaient fait ainsi, les derniers rangs se seraient levés pour protester avec force : « Ici, venez jusqu’ici ! Donnez-nous notre part ! Nous n’avons rien eu ! Ce n’est pas juste ! Pourquoi ceux des premiers rangs auraient-ils une seconde part avant que nous ayons reçu la première ? » Et ils auraient eu raison !
Certains croyants sont friands d’entendre parler de la seconde venue de Christ, mais beaucoup d’hommes, ne savent encore rien de sa première venue.
Vous le savez aussi bien que moi, dans cette foule de cinq-mille hommes, personne ne reçut un deuxième morceau avant que tous aient eu leur première part. Il y eut une distribution absolument équitable.
Combien de millions de prospectus évangéliques ont été jetés à la poubelle dans notre pays ? Combien de millions de refus nous ont été adressés suite à une invitation à venir écouter l’Evangile ? Combien de quolibets, de moqueries, avons-nous essuyés lorsque nous avons prononcé le nom de Jésus auprès de nos chers concitoyens ? Cependant, Jésus est librement partagé dans des milliers de lieux de culte, sur les ondes, au travers de sites comme « Connaître Jésus.com ». Tous peuvent entendre parler de Jésus, même s’ils sont trop nombreux à ne pas vouloir de Jésus le pain de vie !
Mais, dans des milliers de villages, et même dans certaines villes du monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants n’ont jamais entendu parler une seule fois du nom de Jésus !
« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4.4).
Jésus ne fait que reprendre un texte du Deutéronome 8.3.
Ainsi le deuxième pain est la Parole de Dieu.
Elle est une des richesses des plus injustement partagées dans le monde. Dans nos pays, nous disposons de dizaines de versions. Nous avons des bibles produites à bas prix. Il y a des Bibles pour enfants, pour ados, en BD, en images, sur DVD…
Or, la même bible exportée vers les pays en voie de développement devient inaccessible à cause de son prix, même lorsqu’elle est subventionnée. D’autre part, ces Bibles exportées ne peuvent être lues par tous car tous n’ont pas eu le privilège d’être scolarisés, et ceux qui l’ont été doivent lire la Bible dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle.
Il y a donc la nécessité d’avoir des équipes de traducteurs pour mettre la Bible à disposition de tous dans leur langue maternelle. A ce jour près de trois-cent-millions de personnes n’ont pas de Bible dans leur langue.
Partager la Parole de Dieu, c’est subventionner la distribution de bibles pour qu’elle devienne accessible aux plus pauvres, c’est aider les équipes de traducteurs, c’est aider aussi tous les projets de diffusion, que ce soit par l’impression, ou par des moyens sonores, c’est appuyer tous les programmes d’enseignement de la Bible pour que non seulement elle soit lue, mais également comprise.
Partager la Parole de Dieu, c’est avoir sous la main des évangiles, des Nouveaux Testaments, des Bibles à distribuer lorsque l’occasion se présente.
Victor Hugo ayant découvert une Bible à l’adolescence, en apprécia tellement la lecture qu’il en écrivit un très beau poème dans le recueil : « Les contemplations » et intitulé : « Aux feuillantines ». C’est lui qui écrivit aussi : » « Il y a un livre qui contient toute la sagesse humaine éclairée par toute la sagesse divine, un livre que la génération du peuple appelle le Livre, la Bible… Ensemencez les villages d’Evangiles. Une Bible par cabane. »
L’un des objectifs de la mission se trouve là : partager la Parole de Dieu, avec un maximum de personnes. Pour cela, à l’image des premiers disciples, chacun peut être un distributeur de la Parole : « La Parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait beaucoup » (Actes 6.7).
Ma prière en ce jour :
Seigneur, toi qui es le pain de vie, je prie pour que là où tu n’as pas encore été annoncé, il y ait des messagers (physiques ou virtuels) qui se lèvent. Que je sois un de leurs « supporter », par ma prière et mes dons. Amen !
Seigneur, bénis tous ceux qui travaillent à la traduction, à la propagation, à l’édition de la Bible. Pour ma part je veux être actif dans ce partage en donnant autour de moi, des évangiles, et des Bibles. Amen !
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