Déporté à Babylone avec la plus grande partie des rescapés de Jérusalem, le prophète Ezéchiel annonce fidèlement la parole de l’Eternel à ceux qui se trouvent avec lui dans ce pays étranger, aux coutumes et aux croyances si différentes des leurs.

Les Juifs trouvent du plaisir à écouter un prophète dont la langue et les expressions évoquent leur pays natal, et ils s’encouragent à aller écouter la parole qui est sortie de la part de l’Eternel (Eze 33:30). Ils aiment certainement aussi se retrouver à cette occasion et se souvenir du temps passé. Et puis, cela ne donne-t-il pas une bonne conscience d’écouter un homme parler de Dieu d’une manière si manifestement inspirée?

L’Eternel qui lit dans les cœurs révèle à son messager l’état d’esprit de ses auditeurs apparemment si empressés. Tout en proclamant leur adhésion verbale à ce qu’ils viennent d’entendre, ils oublient vite les enseignements de Dieu et continuent à rechercher "leur gain déshonnête" (Eze 33:31). Aucun changement ne se produit dans leur vie.

Pourtant, le prophète ne flatte pas ceux qui l’écoutent, car il leur rappelle sans cesse leurs péchés passés et présents, et leur annonce le jugement qu’ils méritent. Il cherche à produire la repentance et un changement de comportement, mais, comme beaucoup des grains de la parabole du semeur, ses paroles tombent sur des endroits qui ne sont pas une bonne terre.

Cette situation n’évoque-t-elle rien pour nous? Nous pouvons trouver du plaisir à écouter un frère parler avec beaucoup de conviction de la grâce ou du jugement, estimer qu’il est conduit par le Saint Esprit, penser que le message s’adresse judicieusement à nous… ou aux autres. Nous pouvons avoir fait beaucoup de kilomètres pour assister à des conférences et écouter des frères très qualifiés. Mais quelque chose change-t-il dans notre vie quand nous entendons la parole de Dieu s’appliquer précisément à ce qui ne va pas en nous?

Mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écoutez, vous abusant vous-mêmes (Ja 1:22).