En ce jour-là, il y aura un germe de l'Éternel pour splendeur et pour gloire. Ésaïe 4. 2
« Es ist ein Reis enstsprungen » (« Un germe a jailli ») sont les premières paroles d'un poème allemand du quinzième siècle, mis en musique en 1609 par le célèbre compositeur Michael Praetorius, luthérien fervent. Ce choral est aujourd'hui encore l'un des « noëls » les plus populaires des pays germanophones. Il prouve que l'Esprit avait enseigné à ces chrétiens que le "germe" (pousse, rejeton), mentionné dans Ésaïe 4. 2, ne pouvait être que le Messie lui-même.
Le Seigneur est-il connu, compris et loué comme tel aujourd'hui?
Le verset d'aujourd'hui se réfère, dans son application textuelle, au caractère que Christ manifestera lors de son règne millénaire. Pourtant, il a déjà été réalisé, pour les chrétiens, lorsque Jésus, le Fils de Dieu, a vécu sur la terre. Dans le premier cas, c'est l'accomplissement de la prophétie à l'égard d'Israël, peuple terrestre de Dieu, qui s'exécutera en son temps; dans le second, c'est la démonstration que l'homme Christ Jésus possédait en lui-même tous les attributs divins, antérieurs à sa venue en chair.
Quel est le propre d'un germe ? Il est la première manifestation de la vie d'une graine, enfouie dans la terre, qui possède en elle-même toutes les propriétés génétiques nécessaires à la reproduction de son espèce. Jésus a été ce germe de l'Éternel manifesté sur la terre "pour splendeur et pour gloire".
Depuis environ 400 ans, plus aucun prophète n'avait parlé en Israël. Mais dès les premiers mots de l'évangile selon Jean, Dieu lui-même présente son Fils comme la Parole éternelle, la Parole venue en chair, pleine de grâce et de vérité. La gloire divine ne pouvait rester cachée aux regards de la foi : "Nous avons contemplé dit Jean, "une gloire comme d'un fils unique de la part du Père" (Jean 1. 14).
Gloire et splendeur de la Parole, gloire de l'envoyé de Dieu qui commence de la manifester à Cana (Jean 2. 11), gloire du Fils qui révèle celle du Père (7. 18), gloire du Fils qui veut se glorifier dans ceux que Dieu lui a donnés et dont il veut faire les témoins de sa propre gloire (17. 5, 10, 24). Qui peut assez admirer la splendeur de Christ, la gloire de sa personne, l'éclat de toutes ses perfections?
Les deux prochains jours, nous verrons sous quels caractères les autres évangiles présentent le "Germe".
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