* JESUS REVIENT *

 

Ces passages évoquent deux épisodes rapprochés dans la vie de Jésus, mais totalement opposés.

Alors qu'il est tout près du moment de son arrestation, les responsables juifs choisissent de l'arrêter. C'est, du même coup, lui interdire l'accès du temple alors que c'est sa maison. 

Malgré leur connaissance des prophètes et de la loi, ils ne reconnaissent pas en lui le Messie et veulent se débarrasser de ce « concurrent ».

C'est dans un tel contexte de crise que Jésus se rend à Béthanie, six jours avant sa dernière Pâque. Un souper lui est offert dans la maison de Simon le lépreux. Pendant le repas, Marie, qui a discerné que le Seigneur va mourir brise le vase, répand ce parfum précieux sur la tête de Jésus et sur ses pieds, qu'elle essuie avec ses cheveux. Marie l'honore avec ce qu'elle a de plus précieux, car l'amour véritable ne calcule pas. Elle offre volontairement une livre (327 grammes) d'un parfum qui avait coûté l'équivalent d'un salaire annuel (300 deniers). Judas vendra le Seigneur pour dix fois moins!

Marie ne regarde pas à sa réputation. En Palestine, aucune femme respectable n'aurait voulu paraître publiquement avec ses cheveux dénoués. Seules les femmes de mauvaise réputation les laissaient flotter.

En oignant Jésus de parfum dans un geste d'adoration, Marie rend témoignage à la grandeur de son Seigneur. Judas et quelques disciples réprouvent ce prétendu gaspillage, mais Jésus voit dans cette onction l'anticipation de sa mort. Il justifie le geste de Marie et lui donne tout son sens. Il honore ainsi l'amour, l'intelligence spirituelle et la foi de cette femme : "Ce qui était en son pouvoir, elle l'a fait ; elle a anticipé le moment d'oindre mon corps pour mon ensevelissement. En vérité, je vous le dis : partout où cet évangile sera prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en souvenir d'elle" (Marc 14. 8, 9). C'est ce que nous faisons aujourd'hui.