* JESUS REVIENT *

 

 

“La soeur de l’enfant se posta à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait.” Ex 2. 4

L

a mère de Moïse - qui ne s’appelle pas encore ainsi - a confié l’enfant au Nil, au hasard, peut-être au Dieu que sa tribu (Lévi) adore. La corbeille à l’enfant est dans les roseaux, au bord du fleuve. La soeur du bébé surveille. Dans la suite du livre de l’Exode, on apprend qu’elle se nomme Myriam. Son nom hébreu devient Marie en grec. De loin, elle veille sur l’enfant dont le destin est menacé, mais qui sera pourtant le sauveur de son peuple. Myriam/Marie ; Pharaon/Hérode ! Serait-ce trop audacieux de faire un parallèle autour d’un sauveur à venir? Myriam n’est-elle pas plus qu’une simple soeur bienveillante ? Bien des années plus tard, Moïse fait traverser la mer au peuple libéré tandis que l’armée égyptienne est engloutie dans les flots. Alors “Myriam, la prophétesse, soeur d’Aaron, prit le tambourin et, avec toutes les femmes, chante la victoire” (Ex 15. 20). À noter deux choses dans cet étrange verset : Myriam est présentée comme prophétesse. D’où vient ce titre ? Par ailleurs, elle n’est plus que la soeur d’Aaron, et non d’Aaron et de Moïse ! Pourquoi Moïse n’est-il pas mentionné ? La réponse tient en un seul point : Myriam a reçu le don de prophétie avant même la venue de Moïse, lorsque la fratrie ne le comptait pas encore. Et en quoi était-elle prophétesse ? En ce qu’elle a su que la venue du petit frère était aussi le salut de Dieu pour son peuple opprimé. C’est ici une interprétation séduisante de plusieurs commentateurs juifs. Son regard sur les événements change tout et elle se poste au bord du Nil pour voir ce qui arrivera au bébé. La suite de l’histoire prouve qu’un plan divin est en train de se dessiner. Et dans cet accomplissement de l’histoire, Myriam veut tenir un rôle. Le plan de Dieu est toujours en cours de développement : trouvons-y notre place puisque nous sommes, nous aussi, porteurs de la Parole, prophètes !