Les murs de Jéricho s’écroulent malgré leur hauteur et leur épaisseur. C’est une victoire impressionnante pour les Israélites qui les remplit d’orgueil. Il y a une petite ville dans les environs, Aï. Josué y envoie quelques hommes en exploration. En revenant, ces espions déclarent qu’un simple commando suffira pour la prendre. Sitôt dit, sitôt fait… sans consulter l’Éternel! Le résultat est une cuisante défaite qui plonge dans le désarroi le peuple et Josué lui-même.

Comme Josué, il nous faut apprendre qu’une victoire remportée apporte avec elle la tentation d’oublier que nous sommes sans force, si le Seigneur n’est pas avec nous. Il en est ainsi: une journée vécue avec le Seigneur fait penser que la suivante sera semblable, et la chute est proche. Certainement l’Éternel, si Josué l’avait consulté, aurait averti son serviteur que le péché d’Acan devait être jugé avant de continuer le combat.

Mais de l’attitude d’Acan, à l’origine de la défaite d’Israël, on peut tirer une autre instruction en contraste avec l’esprit général qui prévaut aujourd’hui: du moment que cela ne cause de mal à personne, ce que je fais n’intéresse que moi, personne n’a le droit de se mêler de mes affaires.

Eh bien! dans le peuple de Dieu, dans le corps de Christ, les choses sont bien différentes: le péché d’un seul porte atteinte à l’ensemble des croyants et plus particulièrement à ceux avec qui le coupable a l’habitude de se réunir. Nous comprenons donc qu’il est important que notre conduite personnelle découle chaque jour de notre communion avec le Seigneur, afin que le péché ne trouve pas d’entrée en nous. Un péché de notre part ôte de la force à ceux avec lesquels nous sommes liés comme membres d’un même corps. Inversement, si notre vie chrétienne est de qualité, elle est un témoignage, mais aussi un bienfait, une bénédiction pour tous les autres.