* JESUS REVIENT *

C'est à son hôte, un notable religieux, que le Seigneur s'adresse d'une manière si précise. Il venait d'observer comment les conviés cherchaient à se rapprocher des places d 'honneur, ce qui nous montre qu'ils avaient une haute conscience de leur place dans la société d'alors. 

C'était donc un repas de personnalités susceptibles de rendre au maître de maison l'invitation qui leur avait été faite. Rendre une invitation, c'est un usage encore en vigueur de nos jours. 
Agir ainsi sous-entend qu'on reste dans "son milieu", là où l'on se trouve honoré de se rendre, là où on se sent à l'aise parce qu'on a la même culture, les mêmes intérêts, etc. Quel égoïsme en tout cela! Egoïsme individuel, mais aussi égoïsme de "classe". 

Dieu n'a pas agi ainsi avec nous; lui, qui se suffit à lui-même, est venu vers nous dans la personne de son Fils. Il s'est approché de nous alors que nous étions bien pires que ces estropiés ou ces aveugles. Et il nous a invités à venir à lui, nous a donné gratuitement le salut qui nous était nécessaire, et nous a adoptés comme des fils et des filles. 

Sommes-nous des imitateurs de Dieu? Oh ! il ne s'agit pas seulement d'inviter à des repas ou de pratiquer l'hospitalité matérielle, mais surtout d'être remplis d'amour et d'intérêt pour les autres, pour ceux que, naturellement, nous serions portés à mépriser, à ignorer, à considérer comme faisant partie d'un autre monde que le nôtre. 

Ces paroles du Seigneur, et la parabole du grand souper qu'il prononce au cours du même repas ne sont-elles pas pour chacun de nous une invitation pressante à aller vers les déshérités et à les accueillir sans condescendance mais avec l'amour dont nous avons été nous-mêmes aimés? Et si un tel clivage existe dans notre assemblée, faisons-nous tout le possible pour l'éliminer? 

Soyons certains que nous recevrons de la joie en nous tournant vers les autres, avec, en prime, la récompense qui nous sera remise par le Seigneur en la résurrection des justes.