* JESUS REVIENT *

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" Comment cessez d'être charnel ...

 

COMMENT CESSER D ETRE CHARNEL...

 

La puissance de péché qui nous contrôlait complètement avant notre conversion ne va pas céder la place facilement, car elle se trouve toujours présente dans nos membres. Elle agit dans les ténèbres et fuit la lumière. Elle ne va pas nous prévenir des domaines qu’elle contrôle encore ! Mais elle va au contraire tenir ces domaines soigneusement cachés, afin de pouvoir poursuivre sa domination.

Au départ de sa vie chrétienne, le Chrétien est encore contrôlé largement par la chair, et ce Chrétien charnel ignore en général quels sont les domaines de sa vie qui sont contrôlés par la chair. Mais, très vite, le Seigneur Jésus, le Saint-Esprit et la Parole de Dieu commencent à faire la lumière sur la vraie nature de la chair et sur les domaines qu’elle contrôle encore.

Paul dit aux Corinthiens :

« Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ? » (1 Cor. 3 : 1-3).

Un Chrétien charnel est un enfant en Christ. Même si son esprit est déjà pleinement créé dans la perfection de Dieu, ce Chrétien, au niveau de sa psychologie, de sa zone de conscience ordinaire, de ses pensées, de ses sentiments, de son comportement pratique, reste encore largement influencé par tout son passé, par tout le conditionnement de son éducation, et par tout ce qu’il était avant de se convertir. Tout cela forme une masse imposante de croyances, d’opinions, de systèmes de pensée, de préjugés, de certitudes, de visions du monde, qui s’opposent à la Vérité de Dieu, et qui doivent être radicalement remplacés par tout ce qui vient de l’Esprit du Seigneur et de Sa Parole. C’est cela, la sanctification.

C’est donc tout un processus pénible de mise à mort qui commence. Nous sommes morts en Christ, certes, et ressuscités en Christ, mais il s’agit d’une réalité spirituelle, qui doit à présent passer dans la réalité concrète. Notre « vieil homme » a été crucifié en Christ. Mais la chair possède exactement les mêmes caractéristiques que notre vieil homme. Elle se sert de cette similitude pour nous faire croire que notre « vieil homme » n’est pas mort, et pour nous faire douter de notre nouvelle naissance.

La nouvelle naissance de notre esprit ne fait pas automatiquement disparaître tous les aspects de notre caractère et de notre personnalité, qui ont été façonnés tout au long des années qui ont précédé notre nouvelle naissance, et qui ne sont pas conformes au caractère et à la personnalité de Christ, ni au caractère et à la personnalité de notre esprit régénéré. Le Chrétien ne réalise pas encore très bien que tout ce qu’il était, toute la vision qu’il avait de lui-même, de son caractère, de ses goûts, de sa personnalité, tout cela doit disparaître, doit mourir complètement, pour laisser toute la place à Christ en lui, ainsi qu’à la nouvelle personnalité qu’il a reçue en Christ, dans son esprit régénéré. 

Le Chrétien doit littéralement découvrir sa vraie nature en Christ, telle qu’elle lui est révélée par la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit. Il doit aussi littéralement s’approprier par la foi cette nouvelle personnalité, et croire ce que Dieu dit qu’il est à présent en Christ, dans son esprit nouveau.

Le Chrétien doit cesser de marcher « selon l’homme » et apprendre à marcher selon Dieu et selon Christ. C’est-à-dire qu’il doit cesser de marcher selon la chair, et apprendre à marcher selon l’esprit !

Que signifie « marcher selon l’homme » ? Cela signifie marcher selon les goûts, les motivations, les critères, les pensées, les sentiments, les désirs et les volontés du monde qui nous entoure. La Bible dit que le monde entier est sous la puissance du péché et de la mort. Cette puissance de péché et de mort est celle de Satan, et elle s’oppose de manière absolue à la puissance de l’Esprit de Vie qui est celle du Seigneur.

Dieu est Amour, Joie, Paix, Humilité, Sainteté, Miséricorde, Vie… Satan est Haine, Tristesse selon le monde, Guerre, Orgueil, Impureté, Rancune, Mort…

Les caractéristiques de Dieu se retrouvent dans notre esprit. Les caractéristiques de Satan se retrouvent dans la chair ! Ces caractéristiques de la chair peuvent être plus ou moins « diluées, » mais elles n’en conservent pas moins leur caractère charnel !

Nous pouvons dire sans nous tromper que tout ce que les hommes qui ne connaissent pas Dieu considèrent comme désirable et digne d’intérêt, n’est que chair et péché aux yeux de Dieu.

« Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16 : 15).

« Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Matthieu 16 : 23).

« Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3 : 13-17).

Pour Dieu, tout ce qui est « terrestre » est également charnel et diabolique. Tout ce qui est charnel est aussi terrestre et diabolique. Les pensées des hommes sont aussi celles de Satan, et inversement. Tout ce que les hommes pécheurs considèrent comme élevé et désirable est une abomination devant Dieu !

Hélas, beaucoup de Chrétiens, parce qu’ils sont encore charnels, ne sont pas encore persuadés de ces vérités ! Ils ne savent pas encore que tout ce qui est « humain » est contaminé et souillé par le péché, depuis la chute, et doit être radicalement remplacé par ce qui est spirituel et d’en haut.

Nous devons en être définitivement convaincus : ce qui est charnel est maudit aux yeux de Dieu, parce que ce qui est charnel est « vendu au péché, » « esclave de la loi de péché, » inspiré par l’esprit de Satan, et complètement opposé à la nature et à l’Esprit du Seigneur. Ce qui est charnel est « inimitié contre Dieu » ! Ce qui est charnel est corrompu et ne produit que la corruption et la mort ! Est-ce assez clair ?

Vous pouvez donc comprendre à présent pourquoi le Chrétien charnel, qui est encore contrôlé par la chair, et dans la mesure où il est contrôlé par la chair, ne peut même pas concevoir ni recevoir les choses de Dieu, les choses de l’Esprit ! Il s’agit d’une impossibilité absolue !

« Mais l’homme animal (charnel) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Cor. 2 : 14).

« Car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu » (Romains 8 : 7-8).

Si nous mettons notre confiance dans la chair et dans l’homme, nous restons sous la malédiction !

« Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. » (Jérémie 17 : 5-8).

Se confier dans l’homme, c’est se confier dans la chair, car l’homme n’est que chair ! Esaïe dit la même chose :

« Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours, qui s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, et ne recherchent pas l’Eternel ! Lui aussi, cependant, il est sage, il fait venir le malheur, et ne retire point ses paroles ; Il s’élève contre la maison des méchants, et contre le secours de ceux qui commettent l’iniquité. L’Egyptien est homme et non dieu ; ses chevaux sont chair et non esprit. Quand l’Eternel étendra sa main, le protecteur chancellera, le protégé tombera, et tous ensemble ils périront » (Esaïe 31 : 1-3).

L’Egypte, c’est le monde. Et ce monde est entièrement chair et non esprit ! Seul Dieu est Esprit !

Nous pouvons nous confier dans un homme spirituel, si nous discernons que ce que nous apporte cet homme spirituel vient réellement de Dieu. En réalité, au travers de cet homme spirituel, c’est en Dieu seul que nous nous confions.

Pouvons-nous comprendre à présent à quel point la chair de péché est dangereuse dans la vie du Chrétien, quand elle n’est pas crucifiée ? Pouvons-nous comprendre à quel point il est important d’être éclairés sur tout ce qui est encore charnel dans nos vies ? Pouvons-nous comprendre à quel point il est important de ne plus marcher selon la chair, et d’apprendre à marcher selon l’esprit ? Car c’est pour cela que Jésus a accepté de mourir sur la croix ! Afin de crucifier notre chair par Sa mort, et de nous permettre de vivre Sa vie de résurrection !

Si le Chrétien charnel est aveugle à son caractère charnel, comment peut-il donc être délivré de la chair ? Pour que nous soyons délivrés de la chair et que nous puissions comprendre comment passer de l’état de Chrétien charnel à celui de Chrétien spirituel, il faut absolument que nos yeux spirituels s’ouvrent, et qu’ils s’ouvrent dans deux directions à la fois.

Nos yeux spirituels doivent tout d’abord, en tout premier lieu, s’ouvrir sur la réalité spirituelle qui est la nôtre dans le Royaume de Dieu, en Christ. Nous devons savoir ce que Christ a accompli à la croix par Sa mort, ainsi que par Sa résurrection. Nous devons savoir ce qu’Il a accompli en nous quand Il nous a fait passer par une nouvelle naissance spirituelle. Nous devons savoir qui nous sommes en Christ dans notre nouvelle nature. Nous devons bien connaître la vraie nature de notre esprit régénéré, et la réalité de notre position en Christ dans les lieux célestes. 

Frères et sœurs, pour avoir côtoyé de nombreux Chrétiens depuis longtemps, et par ma propre expérience dans ma vie chrétienne, je puis vous assurer qu’ils sont très rares, les Chrétiens, et notamment les responsables chrétiens, qui ont une claire compréhension spirituelle de tout ce que je viens de nommer ! Bien peu connaissent, et savent expliquer, la différence entre la vieille nature et la nouvelle nature, la différence entre la chair et l’esprit, la puissance de la croix, et la vraie nature de notre esprit régénéré ! Un auteur classique a dit : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! » Mais ce qui est confus dans notre compréhension ne pourra que produire de la confusion dans notre comportement !

Tous les hommes et les femmes de Dieu qui ont marché par l’esprit ont eu les yeux spirituels ouverts, et de plus en plus ouverts, sur la personne et l’œuvre de Christ, notamment à la croix. Ils ont eu les yeux ouverts sur les choses qui restent invisibles pour l’homme naturel et pour la chair. Et, parce que leurs yeux spirituels étaient ouverts, ils ont pu marcher concrètement d’une manière compatible avec la réalité spirituelle qu’ils contemplaient.

En second lieu, nos yeux spirituels doivent être ouverts sur la nature réelle de la chair, et sur tout ce qui est encore contrôlé par la chair dans notre vie concrète, dans notre caractère, dans notre comportement, dans nos pensées, nos sentiments, nos volontés, et dans tous les domaines de notre vie.

Pour être libérés de la chair et de son emprise, nous devons donc recevoir une pleine lumière spirituelle du Seigneur. Cette lumière a un autre nom. Elle s’appelle aussi la Vérité. Il ne s’agit donc pas de n’importe quelle vérité, mais de la Vérité de Dieu et de Sa Parole.

En effet, les choses qui sont vraies pour la chair sont des mensonges pour Dieu, et inversement, les choses qui sont vraies pour Dieu sont des mensonges pour la chair. Par exemple, si la chair parvient à vous convaincre que la marche par l’esprit, c’est de la théorie et du mysticisme religieux, cette pensée sera vraie pour vous, mais vous ne comprendrez pas qu’il s’agit d’un mensonge pour Dieu. La chair ne peut recevoir, ni même concevoir les choses de Dieu et de l’Esprit.

Nous devons donc accepter humblement d’être entièrement remis en question, et laisser le Seigneur faire la lumière sur tout ce que nous considérons encore comme vrai, mais qui n’est qu’un mensonge pour Lui. A commencer par la perception que nous avons de « nous-mêmes » ! Vous ne pouvez pas imaginer à quel point la perception que la plupart des Chrétiens ont d’eux-mêmes est charnelle ! Cette perception ne peut devenir spirituelle que s’ils commencent à croire ce que la Parole de Dieu dit qu’ils sont en Christ : de nouvelles créations qui sont « justice de Dieu en Christ, » créées selon Dieu, à l’image de Christ, dans une justice et une sainteté parfaites, pleinement capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, et pleinement capables, par la foi et par la grâce, de marcher comme Jésus a marché ! Soyez certains que si vous commencez à croire ces vérités que nous révèle la Parole de Dieu, votre comportement pratique va commencer à changer !

La Parole de Dieu nous donne de nombreux exemples de comportements charnels chez les Chrétiens. Mais si elle nous donne ces exemples, c’est pour que nous reconnaissions plus facilement la présence de la chair par ses œuvres. Ce n’est pas pour que nous en fassions une liste à mémoriser, afin de nous efforcer d’éliminer, par nos efforts personnels, ces comportements dans notre vie. Pour cesser d’être charnels, nous devons employer l’unique moyen spirituel efficace que nous demande d’utiliser le Seigneur. Nous reparlerons plus loin de ce moyen spirituel, le seul qui nous permette de nous débarrasser complètement et définitivement de la chair. 

Les comportements charnels chez les Chrétiens sont tellement variés et multiples que la liste suivante est loin d’être exhaustive. Cette liste n’est donnée qu’à titre indicatif, et n’a d’autre but que de nous permettre de mieux repérer et identifier certains aspects importants de la chair, qui peuvent se retrouver dans la vie de tous les Chrétiens, à des degrés divers.

Tous ces comportements charnels constituent des manifestations variées de la chair. C’est donc la chair qui est le problème, et non ces comportements variés. Si nous pouvons couper la source de la chair, les comportements charnels cesseront aussitôt. 

La chair est caractérisée par les éléments essentiels suivants : égoïsme, orgueil, haine, rébellion et impureté, à des « concentrations » et des degrés divers. Ce sont là les éléments fondamentaux du caractère de la chair, en tant que puissance de péché et de mort. Ce sont aussi les éléments essentiels du caractère de Satan. Ce sont, finalement, les éléments essentiels du caractère du Chrétien charnel.

Nous n’insisterons pas ici sur tous les aspects grossiers et évidents de la chair, comme les excès du manger et du boire, les perversions sexuelles, les adultères, les crimes, les meurtres, les avortements, l’idolâtrie grossière, les fausses religions, les sectes chrétiennes, la magie, la sorcellerie et les choses semblables. Toutes ces choses sont aussi des manifestations de la chair (Galates 5 : 19-21). Mais nous parlerons plutôt des aspects subtils de la chair, qui sont ceux qui dévastent le plus les églises chrétiennes.

Rappelons encore, avant de commencer, que ces caractéristiques peuvent se retrouver à des degrés de « concentration » très diverses dans la vie du Chrétien charnel. Mais ce n’est pas parce que la présence de la chair est moins « concentrée » qu’elle est moins dangereuse, ou que nous pouvons nous permettre de négliger de l’éliminer.

  • Le Chrétien charnel est un enfant en Christ, un bébé spirituel. Il n’a pas atteint la maturité spirituelle. Il n’a donc pas encore accès aux choses profondes de l’Esprit et de la Parole de Dieu. La chair est incapable de recevoir et de concevoir les choses de l’Esprit. Le Chrétien charnel est donc incapable de pénétrer dans les profondeurs de Christ, de Sa Personne et de Son œuvre. Il a de Christ et de la Parole de Dieu une connaissance selon la chair, c’est-à-dire purement religieuse et superficielle.

« Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels » (1 Cor. 3 : 1-3).

« Mais l’homme animal (charnel) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Cor. 2 : 14).

« Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière » (2 Cor. 5 : 16).

  • Le Chrétien charnel ne connaît pas l’amour pur et inconditionnel de Christ. Il ne connaît pas cet amour de Christ pour lui-même, et lui-même ne peut l’exprimer pour les autres. L’amour qu’il peut manifester est sentimental et émotionnel. Il n’aime pas ses ennemis. C’est, dans ses formes les plus charnelles, un amour qui n’est pas patient, qui n’est pas plein de bonté, un amour qui envie, qui se vante, qui s’enfle d’orgueil, qui recherche son propre intérêt, qui s’irrite, qui soupçonne le mal, qui n’excuse rien, qui ne croit rien, qui n’espère rien et qui ne supporte rien (1 Cor. 13).
  • Le Chrétien charnel ne peut donc établir une vraie relation de communion spirituelle avec les autres, que ce soit avec Christ ou avec ses frères et sœurs de l’Eglise. Il peut avoir beaucoup d’amis, mais il n’a pas de véritables frères dans la foi, avec lesquels il peut partager une communion spirituelle profonde. Cette communion spirituelle profonde ne peut se vivre que dans la lumière de l’Esprit. Or, le Chrétien charnel est encore plus ou moins dans les ténèbres, car la chair est ténèbres. Ses yeux spirituels sont en mauvais état.

« Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 6-7).

« Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux » (1 Jean 2 : 9-11).

« L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! » (Matthieu 6 : 22-23).

  • Le Chrétien charnel marche « selon l’homme, » c’est-à-dire selon les critères, les valeurs, les raisonnements, les traditions et les doctrines qui sont considérés comme importants par le monde qui nous entoure. Car ce monde est dominé par la même puissance de péché et de mort que celle qui est présente dans la chair. C’est pour cela que le Chrétien charnel est aimé par le monde et par l’Eglise charnelle. Il est rare qu’il souffre de persécution. Mais il est animé par l’esprit de jalousie, de compétition, de dispute, de convoitise de la chair, de convoitise des yeux et d’orgueil de la vie, c’est-à-dire par tout ce qui caractérise l’esprit du monde. 
  • Le Chrétien charnel fait appel à la sagesse humaine, sans se rendre compte que cette sagesse humaine le coupe de la grâce de Dieu. Le Chrétien charnel a tendance à mettre sa gloire dans les hommes. Mais Dieu considère la sagesse humaine comme de la folie.

« Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu » (2 Cor. 1 : 12).

« Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il  : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes » (1 Cor. 3 : 19-21).

  • Le Chrétien charnel juge selon la chair et non selon l’esprit. Cela signifie qu’il juge selon les apparences, et non selon la justice. Il ne peut pas juger selon la vérité. Il juge selon la vue et selon ce que lui disent ses sens et ses impressions. Il s’appuie aussi volontiers sur la Science des hommes. Car la Science des hommes dépend exclusivement de ce que leurs sens leur montrent, et de l’interprétation qu’en fait leur intelligence humaine.

« Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » (Jean 7 : 24).

  • Le Chrétien charnel a tendance à se laisser séduire facilement, notamment par ce qui frappe les sens. Il est sensible aux discours séduisants. Il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots. Il a la démangeaison d’entendre des choses agréables.

« Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants » (Col. 2 : 4).

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ » (Col. 2 : 8).

« Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain » (1 Tim. 6 : 3-5).

« Evite les discours vains et profanes; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l’impiété, et leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques uns » (2 Tim. 2 : 16-18).

Hyménée et Philète avaient commencé dans l’esprit, et ils ont fini dans la chair !

« Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles » (2 Tim. 2 : 23).

  • Le Chrétien charnel est souvent animé d’un zèle amer et un esprit de dispute.Il ne se rend pas compte que c’est l’orgueil qui est à la source de cette attitude.

« Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions » (Jac. 3 : 13-16).

« Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités, des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles » (2 Cor. 12 : 20).

« Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous » (Eph. 4 : 31).

« En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ? » (1 Cor. 3 : 3).

  • Le Chrétien charnel utilise les moyens du monde pour régler ses problèmes, et la justice des hommes pour régler ses conflits, que ce soit au sein du couple ou entre frères en Christ. Le Chrétien charnel ne supporte pas l’injustice. Il ne considère pas comme une grâce le fait de supporter des afflictions par motif de conscience, quand il souffre injustement (1 Pierre 2 : 19).

« Quelqu’un de vous, lorsqu’il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ! Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Mais c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez, et c’est envers des frères que vous agissez de la sorte ! Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Cor. 6 : 1-10).

  • Le Chrétien charnel est souvent dans la crainte, dans le doute, dans l’incertitude, dans le manque de paix, dans le découragement ou dans la dépression, parce qu’il est trop dépendant de ses impressions ou de ses sens. Il n’est pas fondé sur le roc de la Parole de Dieu. Il ne s’appuie pas exclusivement sur la Parole du Seigneur. L’homme charnel est irrésolu. Il est souvent sous un esprit de condamnation. Tout cela le pousse vers la mort et produit en lui la mort.

« Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort » (Rom. 7 : 5).

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Rom. 8 : 1).

Seuls les Chrétiens qui marchent selon l’esprit sont libérés de l’esprit de condamnation.

« Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu » (Rom. 8 : 5-8).

« Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu’il y ait en moi le oui et le non ? » (2 Cor. 2 : 17).

« Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies » (Jac. 1 : 6-8).

  • Le Chrétien charnel a tendance à murmurer, à s’apitoyer sur lui-même et à se plaindre de son sort, comme les Hébreux dans le désert. La marche des Hébreux dans le désert est le parfait exemple d’un peuple qui marche selon la chair.

« Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d’intérêt » (Jude 1 : 16).

  • Le Chrétien charnel a tendance à faire des préférences et des acceptions de personnes.

« Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet, qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l’habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place d’honneur ! et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! ou bien : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied ! ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l’inspiration de pensées mauvaises ? » (Jac. 2 : 1-4).

  • Le Chrétien charnel fait preuve d’un esprit de critique systématique des autres, d’une tendance à médire et à dire du mal des autres, et d’une tendance à se plaindre des autres.Il est facilement susceptible. Il ne supporte pas la contradiction.

« Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre ; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ? » (Jac. 4 : 11-12).

« Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés : voici, le juge est à la porte. Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment » (Jac. 5 : 9-11).

  • Le Chrétien charnel persécute souvent ceux qui s’opposent à lui, ou qui ne sont pas d’accord avec lui.Il devient alors agressif en cherchant à se défendre ou à faire valoir son point de vue.

« Et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant » (Gal. 4 : 29).

  • Le Chrétien charnel tend à manipuler, à faire pression sur les autres et à contraindre les autres. Il en découle une tendance à l’hypocrisie et à la dissimulation, ainsi qu’une tendance à la fausse humilité et même à l’ascétisme. Tout cela n’est qu’une religiosité humaine.

« Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent… » (Gal. 6 : 12).

« Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie » (Gal. 2 : 11-13).

« Pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes : Ne prends pas ! ne goûte pas ! ne touche pas ! préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair » (Col. 2 : 20-23).

  • Le Chrétien charnel tend vers deux extrêmes : le légalisme religieux, ou le libéralisme religieux. Le légalisme religieux nous coupe de la grâce divine et nous sépare de Christ, tandis que le libéralisme religieux se sert de notre liberté en Christ comme prétexte pour vivre selon la chair. Le Chrétien charnel est souvent sectaire.

« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ » (Col. 2 : 16-17).

« Mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! » (Gal. 4 : 9-10).

« Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce » (Gal. 5 : 2-4).

« Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair » (Gal. 5 : 13).

« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres » (Philippiens 2 : 3-4).

  • Le Chrétien charnel est esclave d’une forme de péché ou d’une autre. Même s’il s’efforce de lutter contre la chair, il ne marche pas dans une pleine victoire sur le péché. Il ne le peut pas.

« Je suis par la chair esclave de la loi du péché » (Rom. 7 : 25).

« Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Rom. 7 : 18-24).

« Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère » (Gal. 4 : 22-26).

La « Jérusalem d’en bas » est la demeure du Chrétien charnel, qui est encore dans l’esclavage. Tandis que le Chrétien spirituel a échappé à la servitude de la chair et est déjà installé dans la Jérusalem Céleste.

« Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité » (1 Cor. 15 : 50).

La joie et la glorieuse liberté de l’Esprit ne sont pas accessibles au Chrétien charnel ; elles ne sont accessibles que dans le Royaume de Dieu, qui est celui de l’Esprit.

  • Le Chrétien charnel lutte constamment contre la chair, sans jamais avoir la victoire. Le Chrétien charnel n’a pas compris la puissance de la croix. Il ne connaît pas sa véritable identité en Christ. Le Chrétien spirituel en a fini de lutter contre la chair, car il a compris et saisi la puissance de la croix, qui a mis à mort la chair.

« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang » (Eph. 6 : 12).

  • Le Chrétien charnel ne peut que reproduire d’autres Chrétiens charnels à son image. Il ne peut donner que ce qu’il possède. Un Chrétien charnel ne peut pas aider ses frères à devenir spirituels. Il n’a pas compris que la chair ne sert à rien.

« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3 : 6).

« C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien » (Jean 6 : 63).

Nous aurions pu prolonger cette liste indéfiniment, mais cela n’aurait pas été utile. Il y aurait encore tellement de choses à dire concernant les attitudes et les comportements du Chrétien charnel ! La chair est d’une infinie variété dans ses manifestations. Ce qui doit nous intéresser, c’est plutôt la nouvelle création effectuée par le Seigneur à notre nouvelle naissance, et le moyen de nous revêtir de cette nouvelle création, en fermant définitivement la source de la chair.

Ce que nous devons savoir, c’est que le Chrétien n’est charnel que parce qu’il a laissé s’exprimer en lui la chair. Il est encore identifié à sa vieille nature, sans savoir que celle-ci a été remplacée par une nouvelle nature spirituelle semblable à celle de Jésus ! Il ne sait pas que la chair est une puissance de péché qui continue à demeurer en lui, mais qui est complètement étrangère à sa nouvelle nature en Christ, qui est la seule vraie. Dans notre nouvelle nature, c’est-à-dire dans notre esprit régénéré, se trouvent déjà déposées, par la grâce de Dieu, toutes les qualités spirituelles qui, une fois manifestées, feront de nous un Chrétien spirituel ! Nous possédons déjà tout en Christ !

Nous n’avons pas besoin de lutter pour devenir un Chrétien spirituel. Nous le sommes déjà dans notre nouvelle nature régénérée, par la grâce de Dieu ! Il nous suffit donc de reconnaître et bloquer les manifestations de la chair, par la foi en la puissance de la croix, et de laisser se manifester ce que nous sommes déjà en Christ, par la foi en la puissance de Sa résurrection !

Pour cesser d’être un Chrétien charnel, et pour devenir un Chrétien spirituel, il nous faut donc employer le seul moyen que le Seigneur nous a fourni, et nous demande d’employer : la foi en l’œuvre de Christ, notamment à la croix, et la foi en la Parole du Seigneur, qui nous révèle ce que nous possédons déjà, que nous ne voyons pas encore, mais que nous pourrons voir se manifester si nous croyons.

Nous ne cesserons de le répéter : il nous faut tout d’abord connaître l’œuvre de Christ, savoir ce qu’Il a accompli par Sa mort et Sa résurrection, et savoir qui nous sommes déjà en Christ, dans notre nouvelle nature régénérée. Nous ne devons jamais oublier ces vérités libératrices. Si nous les ignorons ou si nous les oublions, nous ne pouvons plus être dans la foi pour empêcher la chair de se manifester. Nous devons en permanence nous identifier à ce que nous sommes réellement en Christ, c’est-à-dire de nouvelles créations à Son image, libérées de la puissance de la chair.

Quand nous vivons en permanence dans cette lumière, nous pouvons sans problème identifier la chair dès qu’elle tente de se manifester, et avant même qu’elle puisse se manifester. Et nous savons aussi que nous avons, par la foi en Christ et en la puissance de la croix, le pouvoir de repousser ces manifestations de la chair, le pouvoir d’y renoncer par la foi, le pouvoir de les empêcher de nous contrôler ! Car nous savons que, là où Christ nous a transportés, en Lui et avec Lui, c’est-à-dire dans le Royaume spirituel de Dieu, la chair ne peut pas pénétrer et ne peut pas nous contrôler ! Entre la chair et nous, il y a la barrière infranchissable de la croix !

Le Saint-Esprit nous a été donné pour nous conduire dans toute la Vérité, donc dans toute la Lumière. Lui seul peut nous montrer tout ce que Christ a déjà créé en nous, dans notre nouvelle nature spirituelle. Lui seul peut aussi nous montrer tout ce qui est encore charnel dans nos attitudes et nos comportements concrets ! Mais Il ne pourra le faire que si nous voulons sincèrement être éclairés.

Nous devons faire, pour nous-mêmes et pour nos frères, ces prières que Paul faisait pour les Chrétiens :

« C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Eph. 1 : 15-23).

« Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu » (Philippiens 1 : 9-11).

« C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière » (Colossiens 1 : 9-12).

Pour dire les choses le plus simplement possible, nous ne pourrons être délivrés de l’emprise de la chair, en tant que puissance de péché et de mort, que si nous nous tournons résolument vers le Seigneur Jésus, et si nous avons pour Lui un amour sincère, total, ardent, absolu. Seul cet amour peut nous attirer à Lui, afin que nous Le connaissions, et que nous connaissions Son œuvre, notamment Son œuvre de rédemption à la croix. 

Sommes-nous irrésistiblement attirés par la Lumière de Jésus, ou par les ténèbres de la chair ? Avons-nous compris qu’en dehors du Seigneur Jésus, il n’y a aucun salut, aucune délivrance, aucune guérison, aucune victoire sur le péché et sur la chair ?

« Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur ; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret ; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. C’est pour cela qu’il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera » (Eph. 5 : 8-14).

Les œuvres de la chair font partie de ces œuvres infructueuses des ténèbres ! Nous devons nous réveiller du sommeil de la chair et nous précipiter vers Christ, pour être éclairés et délivrés ! Il nous éclairera ! Par Son Esprit, le Seigneur nous ouvrira alors les profondeurs de Sa Parole ! Nous connaîtrons la Vérité, et la Vérité nous affranchira.

 

 



 
COMMENT CESSER D ETRE CHARNEL     ( FIN )

Aucune puissance ne peut venir à bout de la puissance de la chair, si ce n’est la puissance de la croix. La croix est la puissance de Dieu, « celle qui s’appelle la grande » ! Car c’est à la croix, par Sa mort, que Jésus a porté nos péchés et nos iniquités. Mais c’est aussi à la croix qu’Il nous a fait mourir à tout ce qui dominait sur nous, afin de nous faire revivre en Lui dans Son Royaume. En Lui, Il nous a fait mourir au péché, mourir à la chair, mourir au monde, mourir à Satan et à ses démons, mourir aux maladies et aux infirmités, et même mourir à la mort ! Gloire à Dieu pour la croix du Seigneur Jésus !

Par Sa résurrection, le Seigneur nous a aussi fait renaître à une vie nouvelle en esprit, une vie où tout est nouveau, où nous sommes recréés à Son image, où nous sommes assis avec Lui en esprit dans les lieux célestes ! Une vie où nous pouvons, par Sa grâce et par la foi en Christ, marcher et vivre comme Jésus !

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Col. 2 : 8-15).

« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Col. 3 : 1-10).

Bien-aimés, il est possible de ne plus être charnels ! Non seulement cela, mais nous avons, en Christ, par la foi, la garantie absolue de pouvoir devenir spirituels, et d’avoir pleinement accès à la vie de l’Esprit et à la marche selon l’esprit !

Pourquoi continuer à attrister le Seigneur en laissant la chair faire ses ravages dans les vies, les couples, les familles et l’Eglise du Seigneur ? Partout autour de nous, hélas, ce ne sont que ruines et dévastations, causées par une chair qui n’a pas été crucifiée, à cause de notre ignorance et de notre incrédulité ! Alors que Christ a tout accompli pour que nous puissions être délivrés de cette puissance de péché et de mort !

Toutefois, nous devons nous réjouir, car l’Epouse du Seigneur a compris, est en train de comprendre, et comprendra encore, comment être délivrée de la puissance de la chair, et comment marcher dans la puissance de l’Esprit ! Tous les Chrétiens qui en ont assez d’être charnels, et qui veulent cesser d’être charnels, seront éclairés par le Seigneur ! Ils franchiront leur Jourdain, ce fleuve de la mort, pour laisser définitivement derrière eux le désert de la chair, et pour entrer pleinement dans le pays de Canaan, ce pays où coulent le lait et le miel, ce pays qui représente la marche par l’esprit, dans une vie de victoire qui glorifiera le Seigneur ! Amen et amen !

 Anonyme !



16/05/2014
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