« Si tu confesses de ta bouche (…) et si tu crois dans ton cœur ». Ce petit mot « et », qui passe inaperçu à la première lecture, va retenir notre attention.
Il est peut-être facile de susciter, chez un auditeur de l’Evangile, cette confession : Je reconnais que j’ai offensé Dieu. Je crois que Jésus-Christ est mort pour mes péchés. Je lui demande pardon pour être sauvé.
Si ces paroles viennent d’un raisonnement logique de l’intelligence, elles ne prouvent pas nécessairement une position de foi qui sauve.
Paul, par ce petit mot « et », souligne que la confession de la bouche la plus éclatante n’a de valeur, aux yeux de Dieu, que si elle émane d’un cœur qui se sait perdu.
Le jour de la Pentecôte, Pierre a présenté « aux hommes pieux venus à Jérusalem, ce Jésus qu’ils avaient crucifié ». Réalisant que leur vie avait été à l’encontre des plans de Dieu, « ils eurent le cœur vivement touché ».
La confession de la bouche et la foi du cœur resteront toujours indissociables pour mener une âme au salut. La confession de la bouche doit exprimer le brisement du cœur. Mais ce mouvement intérieur de foi doit aboutir non seulement à la confession de la bouche, mais aussi à une confirmation au travers d’une vie régénérée.
Cette parole de Paul nous éclaire quant à la véritable démarche de la foi et rassure celui qui l’a faite. Alors, en effet, je crois du cœur et je confesse de la bouche Jésus-Christ pour parvenir au salut (verset 10).
Jean DUPOUY