Avec des milliers d’autres femmes, Corrie ten Boom avait été obligée d’écouter l’appel qui, officiellement, commençait à 4h30 du matin, mais bien souvent beaucoup
plus tôt parce que les Allemands cherchaient à briser leur moral.
Les nuits étaient froides et noires, et les prisonnières étaient gardées par des gens qui avaient, selon l’expression de tante Corrie, « été
formés à la cruauté ».
Il y avait des moments de profond désespoir.
Un sombre matin, alors qu’elle était en rang avec des milliers d’autres femmes tapant des pieds pour se réchauffer, elle avait le cœur lourd parce qu’il lui semblait que Dieu les avait abandonnées, sa sœur Betsie
et elle.
Tout à coup, une alouette se mit à chanter au-dessus de leur tête.
Elle leva alors les yeux et le Psaume 103 lui revint à la mémoire : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est
grande pour ceux qui le craignent… »
Aussitôt, elle reprit courage malgré sa condition misérable et elle sut que Dieu ne l’avait pas délaissée.