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FAIRE L’AUTRUCHE ( Paul Calzada )

 

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« Je suis devenu … le compagnon des autruches » (Job 30.29).

Comparant son épreuve à un horrible désert, Job se dit être le compagnon de cet animal, vivant dans les déserts, et les lieux arides. L’espèce qui vivait dans les déserts de Judée, est mentionnée par divers auteurs bibliques (Esaïe 13.21 ; Job 30.29 ; Esaïe 43.20…). Cette espèce a disparue, elle était proche de l’espèce africaine. A l’état sauvage, l’autruche vit dans un environnement difficile.
Parfois, le croyant est amené à connaître des périodes de solitude, d’épreuves, de tribulations, comme ce fut le cas pour Job. Dans ce cas, le désert peut être un lieu où Dieu nous parle. C’est ce qu’a expérimenté Job. Le prophète Osée confirme cette réalité : « C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur » (Osée 2.16).

L’expression « faire l’autruche », signifiant fuir la réalité, se voiler la face, vient d’une idée fausse qui consiste à dire que l’autruche se cache la tête dans le sable lorsqu’elle a peur. En fait, elle a souvent sa tête près du sol car elle est à la recherche de nourriture ou bien parce qu’elle arrange ses œufs placés dans une cavité creusée dans le sable. D’ailleurs, il n’y a pas beaucoup de prédateurs capables de courir plus vite qu’elle : « Quand elle prend sa course elle se rit du cheval et de son cavalier » (Job 39.21).
Il peut nous arriver, comme c’est le cas pour l’autruche, d’être injustement jugés. L’apôtre Paul a connu cela : « Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent… il est faible, et sa parole est méprisable » (2 Cor. 10.10). Jésus lui-même n’a t-il pas été mal jugé ?
Comme l’autruche se rit de ceux qui veulent la détruire, poursuivons notre course ici-bas, sans nous laisser arrêter par les critiques, les quolibets des moqueurs, et la médisance de certains.

La description que nous avons de l’autruche dans le livre de Job, n’est pas très élogieuse, elle est décrite comme ayant une belle apparence : « Son plumage est comme celui de la cigogne » (Job 39.16), et il ajoute : « Dieu lui a refusé la sagesse » (Job 39.20). D’autre part : « Elle abandonne ses œufs et se soucie peu de ses petits » (Job 39.17/19). Un tel tableau n’est pas de nature à nous la rendre sympathique. Ajoutez-y qu’elle appartient à la catégorie des animaux impurs (Lévitique 11.16), et vous conviendrez qu’elle pourrait inspirer du rejet. Pourtant elle est une création de Dieu.
Cela ne nous rappelle t-il pas notre propre condition de pécheurs, d’impurs aux yeux de Dieu, d’hypocrites soignant avant tout l’apparence… ? Mais voici que Dieu nous aime, et veut nous sauver de nos péchés par le sacrifice de Jésus.

Ma prière en ce jour :

Seigneur, merci d’être avec moi dans mon désert, et de parler à mon cœur. Donne-moi ta sagesse et ton intelligence. Amen !



02/04/2017
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