« Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5.39).
Les juifs auxquels Jésus s’adresse étaient très attachés aux Ecritures, ils les lisaient, les étudiaient, les sondaient, et cependant ils passaient à côté de la vraie révélation contenue dans la Bible.
Ils voulaient être fidèles aux enseignements de l’Ecriture mais la connaissance de la personne que nous révèle la Bible leur échappait totalement.
Ils étaient fidèles aux textes, ils cherchaient à les suivre parfaitement, mais cela les rendait tellement légalistes qu’ils oubliaient l’essentiel de la loi : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité… » (Matthieu 23.23).
Au nom de la fidélité aux textes, nous risquons de devenir légalistes et durs, comme ce fut le cas des juifs qui crucifièrent celui que l’Ecriture révélait. Les Ecritures auraient dû conduire les juifs à reconnaître le Christ, mais au nom même de leur fidélité aux Ecritures ils l’ont rejeté. Ils ont préféré le livre à la personne révélée dans le livre.
Ce danger demeure encore aujourd’hui ; la lettre qui tue n’est pas une utopie, c’est une triste réalité. La fidélité à la Bible n’a rien à voir avec la fidélité à un crédo, aussi excellent soit-il ; ni à un système doctrinal en dix, douze ou quinze points ; ni à des coutumes, traditions, pratiques, principes d’une communauté… C’est la fidélité à celui que la Bible révèle : Christ.
Lorsque Philippe alla en Samarie, il aurait pu prêcher contre la magie et l’occultisme, selon ce que dit l’Ecriture, mais il prêcha le Christ (Actes 8.5).
Certains se croient fidèles aux Ecritures, mais ne sont fidèles qu’à des traditions, ils ne se laissent pas réformer, transformer, renouveler dans leur intelligence, pour connaître Christ et la puissance de sa résurrection. La fidélité à la Bible se voit dans la transformation qu’elle produit. La fidélité à l’Ecriture nous conduit à ressembler de plus en plus à Christ.
Aussi longtemps que nous sommes fidèles à la lettre, la révélation de Christ nous échappe : « Jusqu’à ce jour, le même voile demeure quand ils font la lecture de l’Ecriture, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît » (2 Corinthiens 3.14).
Lorsque la fidélité aux Ecritures nous conduit à découvrir la pensée de Christ, le cœur de Christ, l’Esprit de Christ, nous sommes transformés en la même image (2 Corinthiens 3.18).
Ma prière en ce jour :
Seigneur, que ma fidélité aux Ecritures ne soit pas un attachement légaliste, mais un attachement à la personne de Christ. Amen !