* JESUS REVIENT *

Depuis le début de ce chapitre, nous écoutons le merveilleux dialogue de l'Eternel avec "son saint serviteur Jésus", le véritable Israël, le prince de Dieu par qui la gloire de Dieu devait être rétablie (v.3). 

La réponse du parfait serviteur (notre verset) nous reporte à la fin de la vie de Jésus lorsqu'il constate que son peuple n'a pas voulu se rassembler autour de lui et qu'il pleure sur Jérusalem. Nous pouvons bien être émus en considérant cette douleur de Jésus lorsqu'il déplore d'avoir, apparemment, travaillé en vain. 

Comme homme au service de Dieu, il est allé au bout de ses forces pour annoncer la bonne nouvelle à toutes les couches sociales de son peuple. Il s'est approché des plus humbles et des méprisés: lépreux, démoniaques, percepteurs pour le compte de l'occupant romain; il n'avait pas négligé pour autant ceux qui s'enorgueillissaient d'appartenir à la classe supérieure: docteurs de la loi et autres pharisiens. 

Jamais, dans les évangiles, nous ne le voyons se reposer, à l'exception de cette fois mémorable où il dormait, probablement exténué par sa journée de labeur, dans la barque malmenée par la tempête. Même ses nuits étaient courtes car il en consacrait une bonne partie à la prière, se levant avant le jour pour cela. 

Malgré ce dévouement sans la moindre défaillance, sans qu'il ait à se reprocher le moindre manquement, Jésus constate que le peuple n'est pas revenu à Dieu: les dirigeants craignent essentiellement la perte de leurs privilèges, et les foules recherchent seulement les bénédictions matérielles que leur apportent ses miracles. Les uns et les autres vont révéler leur opposition à Dieu en crucifiant celui qu'il leur a envoyé. 

Dieu entend la plainte douloureuse de son serviteur et lui assure: - Tu rétabliras "les tribus de Jacob", c'est-à-dire bien plus que les rescapés de Juda auxquels Jésus s'adressait quand il était sur la terre; - "Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon 
salut jusqu'au bout de la terre" (v.6).