Un jour mon père est revenu du sud de la France avec un énorme paquet. Quand nous l’avons déballé, c’était un horrible livre plein de plâtre et sale. J’ai demandé à mon père: «Qu’est-ce que tu nous apportes ici?». C’était une Bible qui avait été emmurée; des protestants l’avaient cachée dans la muraille de leur maison. Ils exposaient leur vie si jamais ils étaient découverts, mais ils préféraient prendre ce risque plutôt que d’abandonner la Parole de Dieu, tellement elle leur était précieuse.

Il en est ainsi parfois, dans le midi de la France, quand on démolit une vieille maison. On retrouve une de ces Bibles: elle a échappé au feu des persécutions que cette région a subies. Peut-être son possesseur a-t-il quitté le pays sans pouvoir revenir, peut-être a-t-il été mis à mort? La Bible est restée dans sa cachette. Celle que mon père a trouvée a été nettoyée, dépoussiérée; elle a maintenant belle apparence.

Aujourd’hui la poussière est un ennemi plus grave pour la Bible que le feu autrefois! Y a-t-il de la poussière sur votre Bible? On aime voir une Bible «travaillée», une Bible «fatiguée», une Bible qui s’ouvre d’elle-même en mille endroits, une Bible où il y a des traces de larmes, une Bible qui a été l’épée de l’Esprit dans la vie d’un enfant de Dieu.

Il y a une chose plus grave que la poussière, c’est la désobéissance.

Le Seigneur nous a donné sa parole, une parole infaillible, l’épée de l’Esprit, pour nos vies. Qu’il produise en nous l’amour pour elle, qui nous portera à l’étudier, à la «digérer», à la faire pénétrer dans tout notre être, dans tous les domaines de notre vie.

Que nous puissions dire comme le psalmiste: Mon âme est brisée par l’ardent désir qu’elle a en tout temps pour tes ordonnances (Ps 119:20).