* JESUS REVIENT *

 

“Quand les païens, qui n’ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils montrent que la loi est écrite dans leur cœur” Rm 2. 14-15

Lorsque Jésus vient sur terre, l’évangéliste Jean énonce une vérité qu’il faut absolument saisir. Il dit du Fils de Dieu qu’Il est “la véritable lumière qui, venant dans le monde, éclaire tout être humain” (Jn 1. 9). Autrement dit, Jésus n’éclaire pas seulement les croyants qui mettront leur foi en Lui, mais Il accorde la lumière et la compréhension à tous. Il ne sera pas le sauveur et le rédempteur de tous, mais il est celui qui peut éclairer chacun. C’est ainsi que nous pouvons constater sans peine que des non-chrétiens peuvent saisir une part de la vérité divine et ne pas être automatiquement des agents du mensonge. Lorsque Paul découvre Athènes, il fait une observation qui peut surprendre, mais qui est une conséquence de la grâce commune de Dieu : “Athéniens, je vois que vous êtes extrêmement soucieux d’honorer les divinités…” Avec tact et intelligence, il ajoute : “Ce que vous révérez sans le connaître, je viens vous l’annoncer !” (Ac 17. 22-23). La grâce de Dieu opère ainsi dans la sphère intellectuelle. Dieu a permis que dans chacun demeure une parcelle d’éternité, une conscience de Son existence. Cette conscience, même faible, peut conduire à la vérité, mais aussi à des spiritualités fabriquées par les hommes. Ce sont alors ces idoles en bois qui ont des yeux, mais qui ne voient pas, dont parle le prophète Jérémie. La grâce commune n’oblige personne à se convertir. Cependant, elle donne à tout homme la possibilité d’œuvrer pour un monde meilleur puisque même des non-chrétiens peuvent, par leur intelligence et leur sens du bien commun, apporter au monde le fruit bénéfique de leurs actions. Nous devons prendre conscience que, malgré tout, nous profitons tous des effets de la grâce commune que Dieu a abondamment déversée sur toute l’humanité. Cela corrige le regard porté sur le monde que souvent nous voyons trop sombre.