« Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de nourriture… et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez- vous et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? » (Jacques 2.14/17).
La Bible parle-t-elle de justice sociale ? Avant de répondre à cette question, il est nécessaire que nous donnions une courte définition de ce qu’est la justice sociale. La justice sociale est un principe qui a pour objectif une égalité des droits entre tous les membres de la société, et qui veille à une distribution juste et équitable des richesses entre tous.
L’idée est belle, et les politiques tentent d’atteindre cet idéal au travers de quelques règles, mais parfois il y a opposition entre le principe d’égalité (par exemple tout le monde a le droit d’être pris en charge pour les soins), et le principe d’équité (les allocations sont données en fonction du niveau des ressources). Le principe d’égalité veut que tous paient l’impôt (TVA), le principe d’équité veut que les riches paient plus d’impôts que les pauvres (Impôt sur le revenu ou l’ISF). La justice sociale est un idéal, mais nous savons tous, que toutes les sociétés d’hier et d’aujourd’hui fonctionnent sur la réalité de l’injustice sociale. Il y a eu, et il y aura toujours, des pauvres et des riches, des nantis et des miséreux. Que les politiques tentent d’apporter quelques correctifs ici et là, c’est bien, mais cela n’empêchera pas à l’injustice sociale de perdurer à cause de l’égoïsme humain.
Quelles réponses la Bible apporte-t-elle à la question de la justice sociale ? Aborde-t-elle la question ? Oui la Bible s’intéresse aux questions de justice sociale. Elle énonce des règles pour défendre la veuve et l’orphelin, l’étranger et le pauvre. Je n’ai relevé que quelques uns des nombreux versets qui en parlent : Exode 22.22 ; Deutéronome 14.29 ; Deutéronome 16.11 ; Deutéronome 24.17/21 ; Esaïe 1.17 ; Jérémie 22.3 ; Zacharie 7.10.
Dans le Nouveau Testament, outre ce que dit Jacques dans le verset du jour, l’apôtre Jean ajoute : « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure- t-il en lui ? » (1 Jean 3.16/18).
Ce qui est demandé ici est, non seulement de voir et d’être ému, mais c’est aussi d’agir. La justice sociale est envisagée dans le Nouveau Testament sous l’angle de la responsabilité individuelle. Seuls, ceux qui ont abandonné tout penchant égoïste, en laissant Christ vivre en eux, pourront être des acteurs engagés, dans la société, pour y apporter un peu de justice sociale.
Ma décision en ce jour :
Je veux être attentif aux besoins de ceux qui m’entourent, et leur venir en aide en fonction de mes possibilités.