Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança et leur dit: Qui cherchez-vous? Jean 18. 4
LA PASSION SELON JEAN (1)
Jean, dans son évangile, affirme la pleine divinité et la pleine humanité de Jésus, Fils de Dieu devenu homme, tout en restant Dieu.
Le chapitre 18 présente la rencontre de Jésus avec les responsables de sa condamnation à mort, plus particulièrement Caïphe et Pilate. Dans chaque face à face, deux aspects de son attitude sont soulignés: il se soumet aux décisions des responsables religieux et politiques, non par contrainte, mais volontairement.
Dans le jardin des Oliviers, Jésus s'avance devant les soldats venus pour l'arrêter et leur dit : "C'est moi" (litt. : « Moi, je suis »). Cette parole les jette par terre. Les soldats sont face à la souveraineté de Dieu, révélée à Moïse avant qu'il délivre le peuple : "Je suis celui qui suis" (Ex. 3.14) c'est-à-dire celui qui ne tient son existence d'aucun autre. Toutefois, Jésus se laisse lier et emmener chez Caïphe, le souverain sacrificateur alors en charge. Quelques jours auparavant, Caïphe, à son insu, avait prophétisé le vrai salut de la nation en vertu de la mort d'un seul homme (Jean 11. 50-52).
Devant Caïphe, le responsable du procès religieux, l'infinie supériorité de Jésus éclate à chaque moment dans les réponses qu'il donne à ses accusateurs. Caïphe, qui cherche par tous les moyens à se débarrasser de Jésus, ne peut avancer aucun chef d'accusation contre lui. À bout d'arguments, il donne l'ordre de le gifler pour le faire taire. Jésus ne récuse pas l'autorité de Caïphe, car la loi défendait de dire du mal du chef du peuple (Ex. 22. 28).
En remettant ensuite Jésus à Pilate, les autorités juives ouvrent la voie au procès civil, nécessaire pour exécuter la sentence capitale. Au cours de ses interrogatoires, Pilate ne peut que constater l'innocence de Jésus : "Moi, je ne trouve aucun crime en lui" (Jean 18. 38), mais il ne le libère pas. Au contraire, pour satisfaire le peuple, il donne l'ordre de le crucifier.
Dans ce procès, chaque « décideur » prend des décisions, mais perd le contrôle de la situation. Jésus avait dit à Pilate : "Tu n'aurais aucun pouvoir contre moi, s'il ne t'était pas donné d'en haut" (Jean 19. 11). Pilate a livré Jésus aux Juifs, mais, au-dessus de lui, Dieu a livré, par amour, son Fils pour nous tous.
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