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La pauvreté de l’Évangile de la Prospérité ( Vaneetha Rendall )

 

La pauvreté de l’Évangile de la Prospérité

Le livre de Job est à la fois un livre qui m’a ébranlée et qui m’a façonnée.

La première fois que je l’ai lu, je l’ai trouvé troublant. Cela ne semblait pas juste. Job était un homme intègre. Mais au fil des années, cette histoire m’a aidée dans ma compréhension de Dieu et dans ma théologie de la souffrance. Ce livre m’a appris que Dieu lui-même, et non pas ce qu’il me donne, est mon plus grand trésor.

Il y a quelques années, un collègue m’a fait part ce qu’il avait appris de Job. J’ai été surprise d’entendre que son étude de ce livre l’avait mené à des conclusions bien différentes des miennes. Il me disait : « Job a retrouvé tout ce qu’il avait perdu et même davantage à cause de sa souffrance. Il a été béni avec plus d’enfants et plus d’argent qu’il n’en avait même auparavant. Ce que cette histoire nous montre, c’est que quand nous faisons ce qui est bon et droit, cela nous amène toujours la bénédiction et la prospérité. »

Bien que la première partie de sa déclaration soit vraie, je suis en désaccord avec ses conclusions. De manière subtile, il était en train de retransmettre le message du soi-disant évangile de la santé, de la richesse et de la prospérité. Il était en train d’affirmer que le but de Dieu pour nous dans cette vie est une parfaite santé, un bonheur total, et une richesse conséquente. Et cela, dans cette vie. Cet « évangile » nous dit que nous avons uniquement besoin de nommer ce que nous voulons, de vivre de la bonne manière et ensuite de déclarer notre victoire. Voilà ce que vivre pour Dieu signifie.

Je soutiens que cette approche n’est en rien vivre pour Dieu. Une telle conduite n’est rien d’autre que de l’idolâtrie. C’est élever ce que Dieu nous donne au-dessus de Dieu lui-même. C’est une vraie injure quant à la valeur de Dieu.

La vraie vie abondante

Les partisans de l’évangile de la prospérité voient les choses différemment. Ils croient que leur position est biblique et cite l’Écriture pour la soutenir. Par exemple, Jean 10:10, « Je suis venu, pour que mes brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. »

Jésus nous donne en effet la vie en abondance, mais la vie en abondance qu’il nous donne est indépendante des circonstances.

Un cancer tout juste diagnostiqué, un effondrement de la bourse, la rébellion d’un enfant ne peuvent pas diminuer la vie en abondance que nous avons en Christ. De la même manière, une guérison miraculeuse, une remontée des cours de la bourse ou le retour de notre enfant prodigue ne la changent pas non plus. La vraie vie en abondance repose sur le Dieu qui est Seigneur au-dessus de toutes les bonnes choses et de toutes les terribles choses que nous connaissons dans cette vie. Comme Job le disait, « Nous recevons le bien de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ! » (Job 2:10).

Quand nous affirmons qu’une vie sans souffrance est la récompense de Dieu pour les justes, nous sommes en train de dire aux souffrants qu’ils ne reçoivent que ce qu’ils méritent. Comme Randy Alcorn le dit :

De manière tragique, l’évangile de prospérité a empoisonnée l’église et sapé notre capacité à faire face au mal et à la souffrance. Il existe aujourd’hui des églises qui n’ont pas de place pour la douleur. Ceux qui disent que Dieu les a guérit sont mises en avant, tandis que ceux qui souffrent sont mis à l’écart et reconduits vers la sortie.

J’ai personnellement été reconduite à la porte dans des services de guérison après avoir été reprise publiquement. De nombreuses autres personnes handicapées ont connu un traitement similaire partant du principe que si tu n’es pas guéri, c’est de ta faute. « Parce que la volonté de Dieu est la guérison pour tous. Toujours. Celui qui est fidèle ne souffrira jamais. »

Cette croyance est contraire à la Bible. Jésus nous a dit que nous aurions des tribulations (Jean 16:33). Pierre nous a dit de ne pas être surpris par les souffrances (1 Pierre 4:12). Jacques nous a dit de nous attendre à des épreuves et à nous en réjouir (Jacques 1:2). Paul disait que les souffrances nous donnaient de la persévérance et nous amenait vers la gloire (Romains 5:3-5 ; 2 Corinthiens 4:17).

Bien sûr, la guérison amène également de la gloire à Dieu. Parfois Dieu intervient dans nos vies de manière surnaturelle et nous guérit miraculeusement de nos maladies, et Dieu est bien évidemment glorifié quand cela intervient.

Mais j’ai vu Dieu encore davantage glorifié quand des personnes qui n’ont pas été guéries ont continué malgré tout à le louer au milieu de profondes souffrances. Tout ce qu’elles avaient leur avait été enlevé et tout ce qui leur restait c’était Dieu. Et cela leur suffisait.

Dieu est davantage glorifié quand nous le confessons comme entièrement suffisant au milieu de grandes pertes. Exactement comme Job l’a fait.

Le donateur plus que les dons

L’Évangile de prospérité nous enseigne que nous vivons pour les bénédictions matérielles de Dieu. Job nous enseigne que nous vivons pour la gloire éternelle de Dieu. Au coeur de l’évangile de la prospérité se trouvent les dons que Dieu nous donne. Au coeur des Écritures et dans le coeur de Job se trouve Dieu lui-même.

Satan est un partisan de cet évangile de la prospérité. C’est lui qui disait que la fidélité de Job était uniquement due à la bénédiction que Dieu lui accordait, et que si ces bénédictions lui étaient retirées, Job maudirait Dieu. Satan sous-entendait que Dieu n’avait de valeur qu’au travers de ce qu’il donnait à Job.

Mais Dieu a soutenu le contraire. Il a affirmé que Job l’aimait pour qui il était et non pour ce qu’il lui donnait.

Et quand Job déclare, après avoir tout perdu, « l’Éternel a donné, l’Éternel a ôté, que le nom de l’Éternel soit béni ! » (Job 1:21), il affirme haut et fort la valeur toute suffisante de Dieu. Dieu lui-même, et non ce qu’il donne, est le vrai trésor de Job.

Comme le psalmiste le déclare :

Quel autre que toi ai-je au ciel ? Je ne prends plaisir sur la terre qu’en toi. Ma chair et mon coeur défaillaient ; Mais Dieu est le rocher de mon coeur et mon partage à toujours . (Psaume 73:25-26)

Que nous puissions tous, comme Job, trouver notre trésor en Dieu. Il est notre trésor pour toujours.



15/07/2015
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