|
Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche
de belles perles: et ayant trouvé une perle de très-grand prix, il s'en alla,
et vendit tout ce qu'il avait, et l'acheta.
Matthieu 13 v.45-46
Le Seigneur n'a pas seulement en vue le rétablissement du peuple d'Israël, "son trésor
particulier". Dès avant la fondation du monde, Dieu avait dans son plan de donner à
son Fils une épouse, représentée dans cette parabole par cette perle de très-grand
prix, une épouse qui puisse refléter la lumière divine de son Bien-aimé. Cette partie du
plan de Dieu n'avait pas encore été révélée, et il n'est pas question de perle dans
l'Ancien Testament. C'est seulement après les révélations faites à Paul que les
croyants ont pu saisir la portée des images qui, dans les Ecritures, s'appliquent à
l'Epouse de Christ.
Pour acquérir cette épouse, Jésus a provisoirement mis de côté ses droits de Messie
sur Israël. Il en a fait de même concernant ses droits de Fils de l'homme, ses droits à
juger le monde. Pour cette épouse, il a laissé sa propre vie afin de sauver des hommes
qui méritaient le jugement, leur donner la vie éternelle, les unir en un seul corps. C'est
à la croix que le prix a été versé, moyennant des souffrances qui nous donnent, si l'on
peut dire, la mesure de l'amour infini de notre céleste époux.
Le Seigneur est remonté au ciel, c'est le temps de son absence de la terre, c'est le
temps du royaume des cieux, pendant lequel se constitue sur la terre, génération
après génération, sous l'action du Saint Esprit, cette épouse qu'il se présentera un
jour dans le ciel et qui restera unie à lui pendant l'éternité.
Le Seigneur sauve des personnes ici et là. les rassemble, les ajoute à l'Assemblée:
c'est son Assemblée qu'il chérit et nourrit, s'occupant d'elle dans les moindres détails
comme aussi de chacun de ses membres. Avec quelle grâce et quelle patience il le fait!
C'est sa perle de très-grand prix!
Oh, si nous pouvions répondre à un tel amour par un attachement plus réel et plus
exclusif! Quelle joie pour lui lorsqu'il voit les oeuvres justes de ses rachetés s'ajouter
les unes aux autres pour constituer le vêtement de fin lin que revêtira bientôt sa
Bien-aimée au jour des noces de l'Agneau (Apo. 19 v.8)!
|
