« Jacob prit des branches vertes de peuplier, d’amandier et de platane » (Genèse 30.37).
Le mot hébreu, qui est ici traduit par ‘amandier’, est le mot ‘louz’. C’est le même mot qui désignait le lieu où Jacob avait eu la vision de l’échelle (Genèse 28.19). Il semblerait qu’il soit fait allusion à l’amandier sauvage, produisant des fruits amers.
C’est là, dans ce lieu désert, occupé par quelques amandiers sauvages, que Jacob eut une vision extraordinaire, et il appela ce lieu Bethel (Maison de Dieu). L’amandier sauvage nous rappelle que Dieu peut changer les situations d’amertume en lieux de révélations extraordinaires.
Un deuxième mot hébreu utilisé pour parler de l’amandier, c’est le mot ‘shaked’. Ce mot est employé dans les autres textes mentionnant l’amandier. Ce mot signifie : ‘éveil’, ‘vigilance’ ; il découle du verbe ‘shakad’ qui signifie ‘veiller’, ’s’éveiller tôt’, ‘se presser’. L’amandier étant le premier arbre à fleurir, dès le début du mois de janvier, porte bien son nom. Il se hâte de fleurir.
La verge d’Aaron, qui produisit des fleurs et des amandes (Nombres 17.8), était aussi de bois d’amandier. Dieu veillait sur la pérennité de son choix.
Des siècles plus tard, alors que le peuple s’est éloigné de Dieu et de sa parole, le Seigneur va donner à Jérémie la vision d’une branche d’amandier (Jérémie 1.11). Dieu ajoute : « Je veille sur ma Parole, pour l’exécuter » (Jérémie 1.12). Dieu veille sur sa Parole ! La verge du jugement s’abattra, si son peuple n’entend pas le message du prophète !
En plein cœur de l’hiver, l’amandier apporte un message d’espoir et de victoire. Il nous rappelle que la vie sera plus forte que la mort.
Alors que nous vivons des heures sombres, avec des guerres, des attentats, des catastrophes naturelles de plus en plus violentes, alors que les puissances mondiales essayent d’endiguer tous ces événements sans y parvenir, nous nous souvenons, au sein de cet ‘hiver international’, que Dieu veille sur sa Parole pour l’accomplir.
Dans un langage imagé, l’ecclésiaste compare, les cheveux blancs des vieillards, à l’amandier qui fleurit (Ecclésiaste 12.7). L’image est fort intéressante, elle rappelle que même à l’hiver de nos vies, il y a encore la possibilité d’un renouveau. A ce sujet, j’aime bien le livre du pasteur André Pinguet, qui encourage les ‘vieux’ à ne pas baisser trop tôt les bras.
Si les fleurs sont précoces, et viennent même avant les feuilles, les fruits ne sont mûrs qu’à l’automne. La maturation est lente, mais quel délice ! Les amandes étaient offertes comme un présent aux puissants : « Prenez dans vos sacs des meilleures productions du pays… des amandes » (Genèse 43 11).
Un encouragement pour ce jour :
Comme l’amandier, soyons des messagers d’espoir au sein de l’hiver. Soyons également de ceux qui prennent le temps de produire un fruit agréable pour le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs.