« La fortune est pour le riche une ville forte ; dans son imagination, c’est une haute muraille. » (Proverbes 18.11)
L’argent fait rêver ! Dans l’imaginaire des hommes, il y a comme une sorte de relation étroite entre richesse et bonheur. Certaines publicités cherchent à faire croire cela. L’engouement pour les jeux de hasard, avec un nombre toujours plus grand de participants, semble suggérer que l’argent fait le bonheur. Cependant lorsqu’on considère les divers sondages effectués dans les pays riches, une majorité de personnes indique que l’argent n’est pas l’essentiel. Cette ambiguïté se retrouve dans ce dicton bien connu : « L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ».
S’il est nécessaire, l’argent ne saurait toutefois constituer le seul horizon de notre vie. La richesse n’a jamais été garante du bonheur. Lorsque nous lisons les propos désabusés du roi Salomon, nous mesurons cette cruelle déception : « J’exécutai de grands travaux… Je m’amassai de l’argent et de l’or… Tout ce que mes yeux ont désiré, je ne les en ai point privés… et voici, tout est vanité
et poursuite du vent » (Ecclésiaste 2.4/11).
Rêve et désillusion, attrait et déception, voilà ce qu’exprime l’ecclésiaste. En d’autres mots, il a cru que la richesse, et tout ce que pouvait lui procurer l’argent, allaient le rendre heureux, mais il n’en a été rien.
Certes, l’argent nous permet de satisfaire nos désirs, mais cette satisfaction n’est pas systématiquement synonyme de bonheur. La source du bonheur est ailleurs.
Dans l’épître aux Philippiens, où Paul fait l’éloge de la joie et du bonheur, il rappelle que la joie et le bonheur ne sont pas dans ce que l’on a, ou dans ce que l’on n’a pas, mais dans la communion avec Dieu. Il l’exprime ainsi : « Je sais vivre dans la nécessité et dans l’abondance. En tout j’ai appris à avoir faim et à être rassasié, à être dans l’abondance et à être dans la disette »
(Philippiens 4.11/13).
Il nous rappelle qu’il puise sa joie dans la connaissance du Seigneur (Philippiens 3.7/9). Riche ou pauvre, la réalité du bonheur se trouve dans une relation d’amour et de paix avec notre créateur.
Le mythe du bonheur, relié à la fortune, était dans la tête de cet homme riche cité dans l’Évangile : « Je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de bien en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi » (Luc 12.19). Mais la mort est venue soudainement détruire tous ses rêves de bonheur.
Ma prière en ce jour :
Mets dans mon cœur plus de joie que n’en ont certains quand abonde leur richesse. Que ta présence soit ma source de paix et de joie.
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