« Fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai » (Genèse 30.28).
Le cupide Laban témoigne d’une générosité qui nous surprend. Il demande à Jacob, qu’il a exploité sans vergogne, de fixer lui-même son salaire. C’est comme si un grand industriel disait au délégué syndical : « Dites-moi quel salaire vous voulez, inutile de faire grève, ce que vous demanderez sera accordé ». Nous sommes dans un monde irréel !
La réponse de Jacob est aussi irréelle. Au lieu de proposer le partage des troupeaux et de partir sur-le-champ dans son pays, Jacob s’offre à paître tout le bétail encore un certain temps, proposant un marché étonnant : « je garderai pour moi les animaux tachetés, marquetés, et noirs » ; il a dû observer que ce sont ceux qui se reproduisent le plus. Seulement, le rusé Laban a senti le piège, et aussitôt il ôte du troupeau tous les animaux qui sont rayés et tachetés, et les emmène loin pour ne pas qu’ils prolifèrent et enrichissent Jacob.
Encore une fois le trompeur est trompé, le « supplanteur » est supplanté. L’appât du gain qui anime ces deux hommes, va générer une tension qui rendra finalement leur cohabitation impossible. Que de conflits familiaux trouvent leur origine dans l’amour de l’argent comme l’a dit Paul : « Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation…ils se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments » (1 Timothée 6.9/10).
Encore une fois Jacob va recourir à des « combines » pour tirer avantage de cette situation. Il utilise des moyens peu orthodoxes pour obtenir des bêtes rayées et tachetés, et, curieusement cela semble marcher ! Là où il a tort, c’est de croire qu’il obtient ces résultats grâce à ses propres astuces. Il oublie que celui qui lui donne son salaire c’est Dieu.
Cela me fait penser à ces chrétiens qui disent : « Je suis riche, je me suis enrichi… »mentionnés dans Apocalypse 3.17. Ou encore au riche insensé de la parabole à qui Dieu dit : « Insensé » ! C’est un insensé car il oublie que cette richesse il la doit à Dieu qui lui a accordé à la fois la santé pour travailler, et une météo propice. Il la doit aussi à ses ouvriers qui ont travaillé sans relâche dans son champ.
N’oubliez jamais que c’est Dieu qui est le maître : « Le riche et le pauvre se rencontrent ; c’est Dieu qui les a faits l’un et l’autre » (Proverbes 22.2). Si vous avez acquis une certaine richesse, rendez grâces à Dieu pour cela et utilisez-la pour sa gloire.
La richesse de Jacob vient de ce que la bénédiction de Dieu était sur lui, selon ce qu’avait demandé son père Isaac (Genèse 27.28/29).
Un conseil pour ce jour :
Ne convoitez pas la richesse des puissants, car : « Dieu n’est pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom » (Hébreux 6.10), « sachant que vous recevrez le salaire de l’héritage » (Colossiens 3.24).