* JESUS REVIENT *

* JESUS REVIENT   *

Le salon dans la tête ( Alain Auderset )

A l'atelier, le travail est parfois si hyper intense que pour moi, commissions rime avec récréation.

Le réveil des caissières

Les clients ne voient plus les caissières, si bien qu'on dirait qu'elles se sont éteintes. J'observe tous ces attroupements autour du tapis roulant, manipulant les marchandises machinalement sans pourtant être vraiment là. Ils fuient ce moment présent bon marché pour s'affairer en pensée dans un futur aux apparences plus rentables.

Bonjour !

Mon « Bonjour !» sincère provoque souvent une étincelle de curiosité dans le regard de la vendeuse, qui à son tour allume en moi une joie communicative.

Si un jour vous arrivez à la caisse en même temps que moi, vous le saurez immédiatement, car vous aurez certainement droit à un bon morceau de franche rigolade.

L'ombre au tableau

Pour être honnête, j'ai tout de même une petite ombre au tableau couleur impressionniste que je viens de vous dépeindre... C'est au moment de payer avec ma carte de crédit : est-ce que ça va de nouveau bloquer ? Car je sais que tous ces temps mon compte en banque frise la limite, (La vente de mes livres a un peu du mal à décoller ces mois-ci....).

Dieu et les croque-monsieur!

Sur le chemin de retour, je réfléchis au repas que je pourrais concocter avec le produit de ma chasse (Je suis chasseur de marchandise sauvage en supermarché !). Mon sac à dos chargé de victuailles me tire en arrière comme pour m'inviter à regarder le ciel, mais moi par esprit de contrariété (et aussi pour contrebalancer), je me penche en avant comme pour mieux regarder au fonds de moi.

J'aime bien parler à Dieu dans ma tête tout en marchant. Oui, j'ai installé un salon intérieur au fauteuil confortable dans mes pensées et on discute souvent entre nous (si parfois, vous avez l'impression que je suis absent, ben... vous avez raison ! ça et puis la lune !) :

- Ha oui, Seigneur, au fait, je n'ai toujours pas eu mon salaire... (Je dis ça comme ça...) et puis, je crois bien que j'ai rien oublié pour mes croque-monsieur cette fois !

(Je suis assez fier de moi sur ce coup !)

La feuille qui parle chinois !

Le lendemain, sur le tas de paperasse en vrac de mon bureau, je vois à nouveau cette feuille (la même qu'hier !) qui m'harcèle encore en me lançant:

- Hey-ho du gland ! Je sais que t'as plein de trucs à faire, mais occupe-toi de moi là !

(Purée ! Les feuilles de papier maintenant !!! Pas très polies en plus !)

- Bon ok la feuille ! Je vais m'occuper de toi aujourd'hui !

Une feuille de la banque... bien sûr, je ne comprends pas trop ce qu'elle me demande, mais bon, je vais aller à leur bureau (comme ça, elle me laissera tranquille !) Bah... Il se trouve que dois y aller de toutes façons avec mon fils Silas, car comme il est majeur depuis peu, on doit signer des papiers et chépas quoi ! Mon Dieu, Silas majeur, déjà.... ! (Larme de nostalgie au coin de l'oeil en l'observant en train de travailler derrière moi), ha je l'aime tellement ce garçon...

En réalité, je crois que c'est plus pour le plaisir de pouvoir papoter avec lui sur le chemin que j'y vais à ce »*ç%&/()= ?` de guichet !

C'est en sortant de la banque que j'ai réalisé que je venais de récupérer 1000.- auxquels j'avais droit !

- Oh ! ... Le coup de la feuille, c'était toi ?! J'aurais dû m'en douter (Sacré Seigneur va !)

C'est arrangé !

Plusieurs jours plus tard,

je sors de consultation (J'abuse au boulot, du coup, je suis un peu cabossé ces temps-ci), je traverse la grande cours d'école vide pour me rendre à la maison et je me dis que ça doit faire joli vu d'en haut. A nouveau, calé dans mon fauteuil de tête :

- Ha Seigneur, (je ne parle pas à n'importe qui ! C'est un salon VIP !) je te remets la personne qui m'a soigné, elle ne va manifestement pas bien (Je guigne discrètement par la fenêtre du salon de tête des autres parfois)... Ha au fait ! Tu sais que ça fait maintenant déjà plus de deux mois que je n'ai pas réussi à avoir un salaire ?... et l'argent que tu m'as filé récemment, ben... j'en ai bientôt plus. Du tac au tac, dans ma tête :

- T'inquiète, c'est déjà arrangé...

Je ne comprends pas trop pourquoi je pense ça, mais j'insiste pas. (C'est plus cool de juste kiffer le moment ensemble non ?). 3 min après, j'ouvre ma boîte aux lettres et au milieu de tout mon courrier, il y a une enveloppe avec juste écrit : « L'Eternel pourvoit... » accompagnée de 10 billets de 100.-

Et comme si de rien n'était, je suis retourné en commissions, mais dans mon salon intérieur, j'ai serré mon Papa céleste dans mes bras.*

*(en passant : un énorme merci au donateur anonyme)

PS : Aujourd'hui j'ai reçu un salaire ! En effet, un belge et sa femme qui ne me devaient rien et que je connais presque pas me l'ont envoyé parce que Jésus le leur a demandé ! (authentique !!)

Epilogue

Je n'aime pas trop parler d'argent, j'ai toujours un peu peur qu'on y voie une demande déguisée. Donc pas de malaise entre nous, je me sais très riche ! (Mon père céleste est propriétaire de plusieurs univers!)

Si je partage tout cela, c'est pour témoigner que la relation à Dieu ce n'est pas juste une croyance, mais une réalité concrète et que bonne nouvelle, vous avez de la visite !

Je crois bien qu'il frappe à votre porte là...



28/06/2015
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