« Débora, nourrice de Rebecca mourrut » (Genèse 35.8).
Débora signifie « abeille ». Voilà un nom bien significatif porté par cette nourrice. Elle fut chargée de nourrir Rebecca. Les abeilles sont indispensables à la survie des hommes, non seulement parce qu’elles fournissent le miel, mais surtout parce qu’elles assurent la pollinisation des plantes, et donc notre alimentation.
Les abeilles ne sont mentionnées que quatre fois dans la Bible, alors que le miel, issu de leur labeur est mentionné soixante-cinq fois. Nous avons déjà, là, une précieuse indication concernant l’abnégation de ces ouvrières acharnées. Ce qui revêt de l’importance ce n’est pas qu’elles soient souvent citées, mais que ce qu’elles font soit mis en avant. Nous y voyons comme un encouragement à œuvrer pour la seule gloire de Dieu ! Que nous puissions dire comme le psalmiste : « Mon œuvre est pour le roi » (Psaume 45.2).
Leur aptitude majeure est de transformer leur récolte de pollen en cette substance si douce et si bienfaisante qu’est le miel. Comme elles, nous sommes appelés à produire ce fruit bienfaisant de la douceur : « Le fruit de l’Esprit c’est l’amour… la douceur… » Galates 5.22. S’adressant aux Philippiens, Paul leur dit : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes » (Philippiens 4.5). De même, il invite les Colossiens à être pleins de douceur : « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles … de douceur, de patience » (Colossiens 3.12).
Si un jour il ne devait plus y avoir d’abeilles, donc plus de pollinisation, nous serions rapidement réduits à la famine au niveau mondial. Elles sont des vecteurs de vie.
Comme elles nous sommes appelés à favoriser l’éclosion de la vie spirituelle autour de nous. Les abeilles ne sont pas agressives comme le sont les frelons ou les guêpes. D’ailleurs, lorsqu’elles piquent, c’est au détriment de leur vie, car elles perdent leur aiguillon et en meurent. Le croyant se fait du mal à lui-même lorsqu’il se laisse aller à la violence ou à la colère. Il peut dire qu’il est blessé, mais en fait, il s’est blessé lui-même.
Assez curieusement les abeilles font partie de l’histoire de Samson. Il est dit que Samson avait tué un lion et : « Quelques jours après…il se détourna pour voir le cadavre du lion, et voici, il y avait un essaim d’abeilles et du miel dans le corps du lion » (Juges 14.8). « Du fort est sorti le doux dira Samson ». Mais pour que le doux apparaisse il a fallu que le fort meure. C’est comme pour nous rappeler, que la douceur se manifeste lorsque la mort à nous même opère premièrement.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, je désire être comme Débora, une « abeille » qui manifeste le fruit de la douceur et « nourrit » les personnes qui m’entourent. Amen !