« En chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand » (Marc 9.34).
Quand Jésus leur a demandé : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Le malaise fut si profond qu’ils gardèrent le silence ! Or, Jésus connaissait quel était le contenu de leur discussion, car il va leur dire : « Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. »
N’oublions jamais que Jésus est l’auditeur silencieux de toutes nos conversations. Nos discussions vaines ou sensées, nos critiques ou nos louanges, nos paroles légères ou nos paroles mesurées, il entend tout. Il pourrait nous poser la question à tout moment et nous demander : « De quoi t’es-tu entretenu avec tel ou tel ? »
Peut-être, comme les disciples, nous pourrions nous sentir gênés, et ne pas savoir que lui répondre !
Qui est le plus grand ? Voilà une préoccupation bien humaine. Combien d’hommes se disputent la première place dans la société ? Regardez les hommes politiques ; pour la grande majorité d’entre eux, au-delà de leurs discours, n’est-ce pas l’ambition qui les motive ? Être le plus grand, être le premier, être le président, être le maître, être en haut de la pyramide, voilà ce qui motive bien des hommes, y compris dans la sphère religieuse ! La hiérarchisation des systèmes religieux contribue à cette course au positionnement.
Jésus nous oblige à penser autrement. Il nous propose un plan illogique à vue humaine : « Si tu veux être le plus grand, il te faut rechercher la place, la position du dernier de tous. » Les valeurs du Royaume de Dieu sont aux antipodes des valeurs de ce monde : « Celui qui accepte de devenir pauvre est le plus riche, celui qui meurt à soi-même, c’est celui qui vit réellement, celui qui renonce ou qui perd, c’est celui qui gagne, celui qui est humble, c’est celui qui est le plus grand, celui qui est comme un enfant vulnérable et fragile, c’est celui qui est le plus fort. »
Sommes-nous meilleurs que les douze disciples ? Certainement pas ! Comme eux, notre nature humaine nous conduit vers cette sorte de course au positionnement. Nous ferons la différence entre untel et un autre. Nous dirons d’untel : c’est un grand évangéliste, et nous dirons d’un autre : c’est un évangéliste. Il y a le « grand » et puis il y a l’autre !
Un conseil pour ce jour :
Souvenons-nous que dans le Royaume de Dieu, le chemin qui monte, c’est celui qui descend ! Notre service doit être imprégné de cette pensée : « Que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes » (Philippiens 2.3).