« Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles… C’est ainsi qu’Esaü méprisa le droit d’aînesse » (Genèse 25.34).
Tous ceux qui lisent la Bible connaissent bien ce récit. Nous sommes surpris par l’attitude d’Esaü ; il méprise un droit qui lui assurait une grande bénédiction matérielle et spirituelle. Il brade son héritage, pour un plat de lentilles. Il était épuisé après une rude journée de chasse, et donc incapable de juger la valeur des choses ! Quelle folie disons-nous ! Mais ne nous arrive-t-il jamais d’agir de même ? Savons-nous apprécier à sa juste valeur la faveur de Dieu ? N’avons-nous pas parfois la tentation de laisser de côté les riches bénédictions du Seigneur, pour quelques plaisirs futiles ? Esaü oublie de penser au long terme.
N’avons-nous pas également reçu un merveilleux héritage en Christ ? (Ephésiens 1.11). Savons-nous l’apprécier à sa juste valeur ? Ne sommes-nous pas tentés de laisser de côté cet héritage glorieux pour quelques ‘lentilles’ ? Il existe diverses manières de mépriser les grâces de Dieu. Je parle du rejet, très insidieux, de ceux qui préfèrent leurs formes religieuses à la réalité d’une vie marquée par l’amour désintéressé des autres. Souvenez-vous de la parabole du bon Samaritain (Luc10.30/37). Préférez-vous les lentilles de l’honorabilité religieuse, ou l’héritage que Dieu réserve à ceux qui s’oublient eux-mêmes pour bénir les blessés de la vie ?
Outre ce passage bien connu du livre de la Genèse, où il est fait mention des lentilles, nous les retrouvons citées dans trois autres textes. Dans 2 Samuel 17.28/29, nous voyons qu’elles faisaient partie des provisions de route pour les soldats de David. Elles constituaient un des aliments de base du peuple ; aussi, pour protéger un de ces champs de lentilles, un des héros de David se dressa contre les Philistins qui terrifiaient le peuple (2 Samuel 23.11/12).
Les lentilles pouvaient également entrer dans la fabrication du pain, comme le souligne ce passage : « Prends du blé, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre ; mets-les dans un récipient ; tu t’en feras du pain (Ezéchiel 4.9).
Les lentilles, riches en fer et en protéines végétales, constituent une des substances nécessaires à l’alimentation. Même si elles ne sont pas aussi agréables à manger qu’une friandise, elles ont une valeur nutritive importante. En cela, elles nous invitent à apprécier les personnes, non en fonction de leur apparence ou de leur attrait, mais en fonction des richesses cachées dans leur cœur. Il est des personnes à l’apparence bien modeste, mais tellement enrichissantes et édifiantes. Sachons apprécier et préserver la richesse de ces relations constructives.
Un engagement pour ce jour :
Seigneur, je m’engage à ne pas mépriser ton héritage pour des futilités, et je m’engage également à ne pas juger selon l’apparence mais selon les richesses cachées du cœur.