* JESUS REVIENT *

En demandant "augmente-nous la foi", les apôtres pensaient probablement aux actes
de puissance que ce supplément de foi leur permettrait d'accomplir, et à la crédibilité
accrue dont bénéficierait par là leur message. Le Seigneur ne les reprend pas, mais
leur répond que le peu de foi qu'ils ont en lui est suffisant pour accomplir l'impossible,
car lui est tout-puissant. Mais il va compléter sa réponse en précisant ce qui est requis
d'un apôtre, d'un envoyé, d'un témoin: une disposition du coeur à obéir. 

Le Seigneur, qui a été toute sa vie le Serviteur parfait, est notre modèle en cela. Il
avait, lui le Fils de Dieu, toute la puissance divine à sa disposition comme le lui rappelle
le diable lors des tentations au désert. Mais c'est l'obéissance qui a caractérisé toute
sa vie, jusqu'à ce qu'il laisse celle-ci, toujours par obéissance à son Père. S'il a
accompli des miracles en grand nombre, cela a été exclusivement pour établir son
origine divine, pour manifester la bonté de Dieu envers son peuple ou pour délivrer les
siens. 

Si nous aimons le Seigneur, nous considérons comme une faveur de pouvoir le servir,
même dans des travaux aussi pénibles que le labourage ou aussi humbles que la garde
des bestiaux (v. 7). Après avoir accompli fidèlement ce qui nous avait été confié, nous
ne nous attendons pas, esclaves inutiles que nous sommes (v. 10), à une récompense
immédiate mais plutôt à recevoir une autre mission toute aussi fatigante ou humble (v.
8). 

La puissance de Dieu n'a pas diminué et reste à la disposition de la foi. Dieu la dispense
selon sa sagesse souveraine pour l'accomplissement de ses voies. Ne nous
culpabilisons pas si nous ne faisons pas les miracles des apôtres! Le Seigneur attend de
nous l'obéissance et il nous accorde le privilège de connaître sa volonté. Il ne nous
appelle plus esclaves, car l'esclave ne sait pas ce que son maître fait. Nous sommes ses
amis, si nous faisons ce qu'il nous commande (Jean 15 v. 14-15).