QUI EST LE VOLEUR DANS JEAN 10...? ( Craig Keener )
Plusieurs pensent que le voleur dont il est question dans Jean 10:10 est le diable, simplement parce qu'ils ont entendu ce point de vue plusieurs fois et non parce qu’ils ont soigneusement examiné le texte dans son contexte.
Certes, le diable vient pour voler, tuer et détruire, mais nous passons à côté des applications directes du texte si nous ne prenons pas le temps de lire le verset dans son contexte.
Lorsque Jésus parle du « voleur », il fait référence à un contexte plus large, à savoir aux voleurs, aux brigands, aux loups et aux étrangers qui viennent pour faire du mal aux brebis (Jean 10.1, 5, 8, 10, 12).
Dans ce contexte, ceux qui sont venus avant Jésus pour revendiquer son autorité étaient des voleurs et des brigands (10:8) ; ils ont essayé de s’approcher des brebis sans passer par le berger (10:1). Cela était dû au fait qu’ils voulaient exploiter les brebis, alors que Jésus, lui, était prêt à mourir en défendant ses brebis des voleurs, des brigands et des loups.
Ce point est plus facile à comprendre si nous revenons en arrière dans le contexte. Dans Jean 9, Jésus guérit un aveugle, et les chefs religieux le chassent de la communauté religieuse parce qu’il se met à suivre Jésus. Jésus défend celui qui était aveugle et traite les chefs religieux d’aveugles spirituels (Jean 9:35-41). Sachant qu’à l’origine, il n’y avait pas de division entre les chapitres dans la Bible, les paroles de Jésus qui continuent au chapitre 10 sont
toujours adressées aux chefs religieux.
Il déclare qu’il est le véritable berger et que les vraies brebis suivent sa voix, non celle des étrangers (Jean 10:1-5).
Ceux qui sont venus avant lui étaient des voleurs et des brigands, mais Jésus était le véritable salut des brebis (Jean 10:8-9). Le voleur vient seulement pour détruire ; Jésus, lui, est venu pour donner la vie (Jean 10:10).
En d’autres termes, le voleur représente les faux chefs religieux, comme les pharisiens qui ont chassé de la synagogue l’homme qui avait été guéri. L’arrière-plan du texte clarifie encore ce point. Dans Jérémie 23 et Ézéchiel 34, Dieu était le Berger de son peuple dispersé, ses brebis.
Ces passages de l’Ancien Testament parlent aussi des faux chefs religieux qui abusaient de leur autorité sur les brebis, comme le faisaient plusieurs chefs religieux de l’époque
de Jésus, et aussi ceux de notre époque.
(NDLR: Une telle contextualisation nous permet de réaliser que pour les brebis, le danger qui les guette se situe au niveau des faux chefs religieux car c'est
sans doute par leur biais que l'adversaire cherche à les atteindre..!)
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