« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il me suive » (Marc 8.34).
Suivre Jésus est évidemment une image de langage, car Jésus n’est plus sur la terre. Nous ne pouvons pas le suivre physiquement. Suivre Jésus, c’est donc entrer dans une forme d’imitation de sa personne, de son caractère, de ses œuvres. C’est suivre son exemple.
J’ai aimé le livre qui porte comme titre : Que ferait Jésus à ma place. Ce livre est le récit imaginaire d’une succession de bouleversements qui se sont produits dans la communauté du pasteur Maxwell. Un jour, le pasteur Maxwell propose aux membres de cette assemblée de s’engager à ne rien faire, pendant toute une année, sans se poser au préalable la question : que ferait Jésus à ma place. Que d’évènements remarquables se sont produits !
Suivre Jésus, c’est accepter le mépris, le rejet, et même le jugement injuste des autres sans se révolter ; c’est voir en l’autre, quel qu’il soit, l’image de Dieu ; c’est ne pas porter un jugement sur les autres selon les apparences ; c’est être humble ; c’est s’affranchir du conformisme religieux, des formes et des apparences pour aller au cœur de la foi. Ce n’est pas aimer Dieu quand tout va bien seulement, mais, c’est aussi l’aimer quand tout va mal, quand les jours sont mauvais ; c’est être content dans l’abondance, mais aussi dans la disette. Voilà un programme des plus extraordinaires !
L’évangile nous présente diverses manières de suivre Jésus. Ses douze disciples le suivent de près, ils vivent dans son intimité. Il en est qui le suivent un temps et qui ensuite l’abandonnent : « Plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allèrent plus avec lui » (Jean 6.66). Il en est qui le suivaient par motif d’intérêt car il faisait des miracles : « Une grande foule le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait » (Jean 6.2).
Parfois, il peut nous arriver de suivre Jésus, mais de loin, en relâchant notre intimité avec lui. C’est ce que fit Pierre, lorsque Jésus fut arrêté : « Pierre le suivit de loin jusque dans l’intérieur de la cour du souverain sacrificateur » (Marc 14.54). Or, nous savons que cette distance fut propice au reniement.
Comment suivez-vous Jésus ? Pourquoi le suivez-vous ? Avez-vous pris un peu de distance par rapport à lui ? Si vous le suivez de loin, ou si vous le suivez par motif d’intérêt, il ne vous condamne pas. Il vous invite avec amour à le suivre sans crainte. Il pose son regard sur vous comme il l’a posé sur Pierre, pour vous inviter à vous rapprocher de lui.
Ma prière en ce jour :
Je vous invite à reprendre les paroles de ce cantique : « Jusqu’au bout je veux te suivre, dans les bons les mauvais jours, à toi pour mourir et vivre, à toi Jésus pour toujours ». Amen !
