« Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu sois heureuse » (Ruth 3.1). « Ta belle-fille, qui t’aime […] elle qui vaut mieux pour toi que sept fils » (Ruth 4.15).
Le livre de Ruth nous raconte l’histoire, mouvementée et émouvante, de Naomi et de sa belle-fille Ruth. Nous découvrons la profondeur des sentiments d’affection qui liaient ces deux femmes.
Ce récit tord le cou, aux nombreuses histoires qui dressent un tableau peu flatteur des relations tendues entre belles-mères et belles-filles.
La source de ces tensions trouve souvent son origine dans le fait, contrairement à ce que la Bible indique, que le « cordon ombilical » entre enfants et parents n’est pas coupé : « L’homme quittera son père et sa mère… » (Genèse 2.24). Lorsque ce lien (parents-enfants) n’est pas coupé, et que les beaux-parents de l’un et (ou) de l’autre, sont envahissants, les tensions ne manqueront pas d’éclater au sein du foyer.
Il n’est pas question d’une rupture totale, d’un éloignement radical sans aucun contact, non ! Il est question de savoir rester chacun à sa place. L’attachement de Ruth pour Naomi vient du fait que sa belle-mère a su respecter cet espace de liberté qui devait exister entre-elles. Naomi, après le décès de ses deux fils, dira à ces deux belles-filles : « Allez, que chacune retourne à la maison de sa mère » (Ruth 1.8). C’est ce que sa belle-fille Orpa va faire.
Mais, Ruth va librement décider de suivre sa belle-mère. Naomi respecte la liberté de ses belles-filles. Elle a bâti une relation avec elles dans laquelle il n’y a aucun égoïsme. Elle ne cherche que le bonheur de ses belles-filles ; elle sait que ce bonheur ne peut se construire seulement, que dans le respect de cet espace de liberté.
Préserver une bonne relation avec sa belle-famille demande du bon sens ; il ne faut pas que l’espace se transforme en abîme, ni que la proximité devienne envahissement. C’est dans le maintien de cette bonne distance qu’une relation saine et harmonieuse pourra être bâtie. Un jour, il se peut que vous ayez besoin de votre belle-famille comme Ruth a eu besoin de Naomi, ou que votre belle-famille ait besoin de vous comme Naomi a apprécié l’aide de Ruth.
Nouveaux mariés, nous avons quitté nos environnements familiaux, pour aller travailler à cinq mille kilomètres de nos familles respectives. Le « cordon ombilical » fut coupé par la force des choses. Ceci nous a permis de trouver par nous-mêmes, et avec l’aide de Dieu, les adaptations nécessaires à un bon fonctionnement de notre couple. Trente-cinq ans plus tard, ayant perdu son mari et sa fille aînée dans des accidents de la circulation, ma belle-mère, restée veuve et sans autre famille que mon épouse, a vécu les dernières années de sa vie avec nous. Sa présence à nos côtés fut une belle expérience de vie.
Un conseil pour ce jour :
Préservez de bonnes relations avec votre belle-famille, l’avenir est plein de surprises !