Faut-il parler de la souffrance (1 )
Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour: Où est ton Dieu?
Psaume 42. 3
Mais toi, Éternel! Seigneur! agis pour moi à cause de ton nom; car ta bienveillance est bonne; délivre-moi; car je suis affligé et pauvre, et mon cœur est blessé au dedans de moi.
Psaume 109. 21, 22
Faut-il parler de la souffrance? (1)
Comment parler de la souffrance autrement qu'en la laissant parler? Comment l'exprimer quand elle est si intense qu'elle nous laisse sans voix? Certains pensent que les chrétiens sont experts en discours sur la souffrance. N'ont-ils pas, trop facilement, des mots tout prêts pour l'expliquer?
De fait, la Bible ne cherche pas à définir la souffrance de façon abstraite. Elle parle des souffrants, et en particulier du Christ, qui “a porté nos langueurs, et s'est chargé de nos douleurs” (Ésaïe 53. 4). Aucune peine n'a été épargnée au Fils de Dieu, “l'homme de douleurs”. Alors qu'on le crucifiait, il priait pour ses bourreaux: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font” (Luc 23. 34).
Mais dans la Bible, Dieu n'hésite pas à nous présenter l'homme dans sa lutte avec la souffrance, au travers de la vie de tous, hommes, femmes, jeunes ou personnes âgées. Elle dévoile aussi ce qui la produit: violence, trahison, mépris, haine, solitude profonde, maladies, blessures morales quand l'âme vacille au bord du vide.
Ainsi la Bible évoque cette douleur qui appelle, gémit, questionne: “Où donc est Dieu?” et qui tend l'oreille, éperdument, vers une réponse divine. Tout un livre de la Bible nous présente l'épreuve de Job. Du cœur de ce croyant jaillit un cri de souffrance, souffrance qui l'amène aux limites de la révolte. Dieu se révèle alors à Job comme il n'avait jamais pu le faire.
(à suivre)
La Bonne Semence
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