Ce sujet est un point que je tiens en effet à développer.
Voilà notre manière de voir à mon épouse et moi, nous qui tenons pas mal de réunions chaque mois. Comme pour tout, il y a les "adeptes" des deux extrêmes. Il y a les gens qui font leur réunions avec la montre et il ne faut surtout pas dépasser de 15 minutes. 
Et ceux qui croient que de longues réunions, c'est obligatoirement lié à être spirituel ou à la présence de l'Esprit.
En fait une réunion peut perdre de son efficacité, autant parce qu'elle est trop expédiée que parce qu'elle est trop longue.
Pour ma part je pars du principe que, sauf direction spéciale du St Esprit une réunion doit rester dans une moyenne de 2 h. Parfois moins, parfois plus.

Il faut d'abord savoir quel est le but de la réunion et accentuer dans la direction qui correspond à ce but (évangélisation, louange, prière, enseignement ?). Parfois on essaye de faire 10 réunions dans une seule et on mêle plusieurs objectifs, ce qui affaiblit chacun des objectif et affaiblit les gens au passage. 
Exemple : si l'objectif est l'enseignement, pas besoin de chanter une heure. Il faut laisser le plus de temps à l'enseignement. 
Et si au contraire l'objectif est surtout louer Dieu : laisser le gros de la place aux chants et avoir très peu d'intervention pour enseigner quelque chose.
Si on est là pour prier il faut prier et pas parler tout le temps à la place.

On est souvent obsédé aussi par les appels à n'en plus finir. Un appel n'est pas une chose obligatoire pour chaque réunion. Et faire avancer les gens à ces appels encore moins. Ce qui est important est surtout que les gens se laissent pénétrer de la Parole qui est annoncée. Avec Julia, nous avons décidé de ne le faire que quand nous en sentons la direction de l'Esprit. Et sur plusieurs réunions, dans un week-end, nous ne le faisons souvent qu'une fois.

Je trouve pour ma part exagéré de faire chaque fois un appel et faire avancer les gens. Alors qu'entendre une Parole ointe et pouvoir repartir frais chez soi et pas trop tard, nous permet de revenir en forme le lendemain et d'être en état de recevoir ce que Dieu a pour nous le lendemain. Or, vous constatez que beaucoup de gens reviennent complètement épuisés de ces week-end, camps ou de certaines soirées qui devaient les fortifier. Ils ont besoin de plusieurs jours pour se remettre souvent et beaucoup perdent le bénéfice de ce qu'ils ont reçu en rentrant ou même sur le trajet du retour car ils sont fatigués et s'énervent facilement.

C'est à cause de nos traditions évangéliques de chercher à faire toujours pareil. Et de croire qu'une réunion ne semble pas assez spirituelle si vous n'avez pas fait chaque fois un appel et fait tomber quelques personnes en priant.

Parfois c'est même la compétition s'il y a plusieurs orateurs. Un a fait un super appel, je me dois de faire la même chose sinon les gens vont penser que je suis moins spirituel ou moins oint que lui.

L'expérience nous montre que ce n'est pas cette mentalité qui engendre des gens plus matures. La plupart ne faisant que s'avancer pendant des années toujours au mêmes appels pour les mêmes choses. Beaucoup tombent cent fois et se relèvent pire qu'avant, autant qu'ils restent debout (et je ne remets pas là en cause le fait de tomber, mais celui de ne pas changer).

Une seule chose fait qu'une réunion puisse porter du fruit : ce n'est pas qu'elle soit longue ou courte, c'est qu'on suive les directives du St Esprit.

Quand il dit "court" on sera béni dans le court et chercher à faire plus long éloignera l'Esprit.
Quand Il dit "long" et qu'on obéit à cette direction, une chose va se produire c'est qu'on sera renouvelé au lieu d'être épuisé.
Quand Il met à coeur de faire avancer les gens, c'est qu'Il y aura une distribution de l'Esprit. Si on le fait de manière mécanique, on entretient au contraire l'immaturité des gens et on essaye de produire des résultats par nos propres efforts.
Et il y a toujours "un retour de manivelle" à vouloir utiliser Le Saint-esprit au lieu de se laisser utiliser par Lui. Tout ça prête à réflexion n'est-ce pas ?!

                                                        Claude et Julia Payan