Jacob ôte la pierre sur le puits ( Paul Calzada )
« Jacob regarda. Et voici, il y avait un puits dans les champs ; il y avait à côté trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car c’était à ce puits qu’on abreuvait les troupeaux. Et la pierre sur l’ouverture du puits était grande » (Genèse 29.2).
Les troupeaux se sont rapprochés du puits, on attend que tous les bergers soient là pour rouler la pierre et commencer à puiser l’eau pour les brebis.
Cette pierre avait pour objet d’empêcher des chutes accidentelles. Jésus fait d’ailleurs allusion à un bœuf ou à un enfant qui seraient tombés dans un puits et auxquels on porte secours, même un jour de sabbat (Luc 14.5).
Mais, pour des raisons qui nous sont inconnues, la tradition voulait que l’on ne commence pas à puiser de l’eau tant que tous les bergers n’étaient pas arrivés. Jacob considère que c’est une perte de temps et que cette habitude empêche les brebis de paître tant qu’elles ne sont pas désaltérées.
Jacob va bousculer la tradition, et sans attendre l’arrivée de tous les bergers, il roule la pierre et va permettre ainsi aux brebis déjà là de se désaltérer et ensuite de retourner paître.
Jacob admettait le rôle protecteur de cette pierre. Il savait aussi que la pierre empêchait à ce que diverses saletés ne soient jetées dans le puits et viennent souiller l’eau. Mais la tradition avait transformé cette protection en un problème pour les brebis. Tant que les bergers n’avaient pas donné le signal, le top départ, personne ne bougeait.
Il en est souvent ainsi des règlements religieux, ils ont pour objectif de protéger la sainteté, la qualité du témoignage, mais ils peuvent, à la longue, devenir des carcans qui limitent l’accès à la vie, à la source, à l’eau vive. Les juifs avaient multiplié les interdits au point que les malades ne devaient pas chercher la guérison le jour du sabbat. Ils voulaient tellement sanctifier le sabbat qu’ils l’avaient transformé en obstacle pour la guérison des malades.
Nous pourrions leur jeter la pierre, mais n’avons nous pas tendance à agir de même à bien des égards ? Par exemple nous voulons tellement sanctifier le repas du Seigneur que nous pouvons empêcher des personnes d’y trouver une bénédiction, parce qu’elles ne remplissent pas certaines conditions établies par pure tradition religieuse. Ainsi, dans tel milieu, pour que le sang de Christ ne soit pas souillé, on a enlevé la coupe aux fidèles. Ailleurs, il faut que ce soient des hommes triés sur le volet qui fassent la distribution…
Mais Jacob est un anticonformiste ! Il bouscule la tradition pour que la vie coule, pour que les brebis soient désaltérées.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, donne-moi d’être comme Jacob, quelqu’un qui place l’accès à la vie au-dessus des traditions religieuses qui peuvent, certes sécuriser, mais aussi devenir lourdes et encombrantes.
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