* JESUS REVIENT *

Le petit mot mais du second verset cité en tête attire notre attention sur la différence fondamentale qui distingue Orpa de Ruth. Les deux jeunes veuves moabites qui vraisemblablement vivaient avec leur belle-mère Naomi, veuve également, sont placées devant un choix lourd de conséquences. Naomi a décidé de retourner dans son pays. La suivront-elles dans son retour à Bethléem, «la maison du pain», ou resteront-elles dans le pays de Moab, ce peuple dont l’Éternel avait dit: L’Ammonite et le Moabite n’entreront pas dans la congrégation de l’Éternel… à jamais (De 23:3)?

Orpa et Ruth se ressemblent à plusieurs égards. Elles aiment Naomi et l’accompagnent un bout de chemin. Mais Orpa finit par céder aux pressions de sa belle-mère qui l’encourage à rester dans son pays pour se remarier. Elle retourne vers son peuple et vers ses dieux, après avoir pleuré avec Naomi. Aussi n’est-elle plus mentionnée dans les Écritures.

Ruth aime sa belle-mère, pleure avec elle, s’attache à elle, mais, de plus, elle s’attache résolument à Dieu: Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu (Ru 1:16). Cette réponse, sans réplique de la part de Naomi, est accompagnée d’un acte concret: elles marchèrent les deux jusqu’à ce qu’elles arrivèrent à Bethléem (Ru 1:19).

Malgré ses pleurs sincères, Orpa n’a pas voulu s’attacher à Dieu. Ruth, au contraire, au-delà de sa confiance en Naomi, place sa foi en l’Éternel, le Dieu d’Israël (Ru 1:17). Ruth trouvera son bonheur en Israël. Avec son mari, cette femme remarquable est mentionnée dans la généalogie du Messie (Mt 1:5)!

Des larmes, des émotions, comme celles d’Orpa, peuvent être la part des non-croyants aujourd’hui. Auditeurs d’une prédication, du chant de cantiques et témoins de la solennité d’un culte, leurs émotions ne suffisent cependant pas, par elles seules, à déterminer une réelle conversion.

C’est pourquoi, aidons ceux qui ressentent de tels sentiments, encourageons-les à faire le pas décisif et à s’attacher simplement, avec foi et confiance, à Jésus pour le suivre. Dieu honore une telle foi.