* JESUS REVIENT *

 

Pour moi, vivre c’est Christ; et mourir, un gain. Php 1:21

Comment vais-je compléter cette phrase: «Pour moi, vivre c’est… et mourir, c’est…»?

Vivre, est-ce l’argent, la popularité, le pouvoir, le plaisir, le prestige…? Mourir, est-ce la délivrance des maux et des infirmités, la libération des difficultés, la fin des problèmes…?

Paul invoque des raisons bien différentes. Pour lui, emprisonné à Rome, vivre c’est parler avec hardiesse de Christ, l’annoncer, et lui ressembler de plus en plus. Il n’envisage pas la vie en dehors de Christ, et pour lui, mourir c’est être avec Christ, pour toujours.

L’apôtre est devant deux désirs opposés: continuer de vivre, ou mourir? Sur cette terre beaucoup de personnes souffrent tellement qu’elles souhaitent la mort; mais aussi beaucoup d’autres ont peur de la mort. Paul, qui n’avait aucune attache familiale sur la terre et qui connaissait le ciel mieux que personne, hésite. Il ne sait pas ce qu’il y a de meilleur pour lui: être avec Christ qu’il aime ou rester sur cette terre pour être utile aux Philippiens auxquels il est très attaché.

Si ses souffrances peuvent soutenir le courage de ses frères et contribuer à l’avancement et la joie de leur foi, Paul est prêt à souffrir encore. De plus, les Philippiens prient pour sa libération et l’apôtre attache de la valeur à leurs supplications (Php 1:19). Quel oubli de soi-même! Si l’apôtre ne considérait que ses intérêts, son choix ne ferait aucun doute: Je désire partir et être avec Christ (en grec: «délier», c’est-à-dire détacher les cordes de la tente qui la fixent à ses pieux). Mais, d’autre part, un lien très fort le retient, le désir d’être encore utile au bien spirituel des Philippiens.

Quelle que soit l’issue de son procès, le seul but de Paul est que Christ soit magnifié dans son corps, soit par sa vie, soit par sa mort (Php 1:20); par sa vie, pour que d’autres honorent Christ, par sa mort en laissant sur la terre un corps qui s’est usé au service du Maître.

Laissons à Dieu le soin de répondre à la question posée: je suis certain de ma destinée éternelle et je sais que ma vie ici-bas n’a de valeur et d’utilité qu’en Christ et pour Christ.