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Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil… ils eurent peur. Luc 9. 32, 34
Jésus dit aux disciples (v. 27) que quelques-uns d'entre eux (Pierre, Jean et Jacques) ne mourraient pas sans avoir vu le royaume de Dieu. C'est leur annoncer, huit jours à l'avance, qu'ils seront témoins de sa transfiguration. Or cette scène, par ce qu'elle révélera et par ceux qui en seront les témoins, doit avoir lieu sur une montagne, loin du monde qui rejette Jésus (v. 22) et où sévit Satan (v. 39).
Il leur faut donc grimper, probablement de nuit (voir v. 37). Arrivés au sommet, Pierre et ses compagnons, rompus de fatigue, s'endorment pendant que Jésus prie. Alors s'opère sa transfiguration ; puis, Moïse et Élie apparaissent.
Cette scène est une figure du royaume de Dieu en gloire ; Moïse et Élie représentent les croyants qui, lors de l'établissement du royaume, sont déjà dans la présence du Seigneur, tandis que Pierre et ses compagnons figurent les croyants vivant alors sur la terre. Il faut donc qu'ils soient témoins de la scène avant que Moïse et Élie se séparent de Jésus.
Les disciples sont réveillés mais Pierre ne saisit pas la signification de ce moment extraordinaire. Il est toutefois conscient de vivre une expérience qu'il serait agréable de prolonger. Il propose la construction de trois tentes, l'une pour le Seigneur et les deux autres pour Moïse et Élie. Aucune réponse, ni sous forme de refus, ni sous forme de reproche, n'est donnée à Pierre, mais aussitôt la nuée, signe visible de la présence glorieuse de Dieu, couvre la scène et le saisit de peur. La voix de Dieu retentit alors pour proclamer que Jésus est celui qui doit être écouté, lui dont le sacrifice prochain délivrera le croyant du péché et de la mort éternelle, ce que ni Moïse et la loi, ni les prophètes, représentés par Élie, n'avaient annoncé.
La gloire de cette scène, son contenu prophétique, la présence et la voix de Dieu prouvent combien la proposition de Pierre est incongrue … et pourtant ne vient-elle pas d'un disciple qui aime Jésus ? Aussi, ni ici, ni plus tard, Pierre n'encourt de reproches, mais la grâce immense du Seigneur produit son fruit: nul comme Pierre ne parlera de la transfiguration en termes aussi vivants (2 Pi. 1. 16-18). Seule la grâce obtient de tels résultats !
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