« Comment des héros sont-ils tombés ? » (2 Samuel1.19).
Le chapitre 35 du livre de la Genèse est émaillé de multiples péripéties qui pourraient être le sujet de nombreux commentaires, mais je ne retiendrais qu’un seul fait : Jacob perd trois êtres chers.
Le premier deuil, c’est celui de Débora, nourrice de Rébecca (verset 8). Depuis quand Débora a-t-elle rejoint Jacob ? Cette vieille servante, a-t-elle suivi Jacob lorsqu’il a fui chez Laban ? A-t-elle rejoint Jacob à la mort de Rébecca, dont nous ne savons ni où ni quand elle est décédée ? Est-elle venue à la rencontre de Jacob alors qu’il approchait de Canaan ? Nous l’ignorons totalement. A peine connaissons-nous son nom, cité uniquement ici au moment de sa mort. Son fidèle service, presque anonyme, ne laisse cependant personne indifférent parmi ceux qui l’ont côtoyée : son départ fut accompagné de beaucoup de larmes ! Jacob vient de perdre celle, qui par certains aspects, était comme une grand-mère, un exemple de service discret, mais efficace. Avec Jacob retenons cette exhortation : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi » (Hébreux 13.7).
Le deuxième deuil qui affecte Jacob, c’est le départ de sa chère épouse Rachel au moment où elle accouche de son second fils (verset 19). Celle qui disait vouloir mourir si elle n’enfantait pas (Genèse 30.1), c’est en enfantant qu’elle va mourir ! Celle qui était la préférée de Jacob, et la plus jeune de ses deux épouses, c’est celle qui va partir la première ! La mort de Rachel, au moment où elle enfante, est un terrible choc pour Jacob ! Cette mort nous semble tellement injuste !
Il est des deuils auxquels on ne s’attend pas, des êtres chers qui nous sont enlevés dans des circonstances douloureuses… Jacob a dû connaître cela. Se voyant partir Rachel appelle son fils « Ben-Oni » (fils de ma douleur), Jacob aurait pu acquiescer et accréditer ce prénom, mais il décide de porter un regard vers l’avenir et de garder l’espérance, il va l’appeler « Benjamin » (fils de ma droite).
A la mort brutale d’un être cher, nous pouvons crier notre douleur, c’est naturel et normal, mais nous pouvons aussi proclamer par la foi notre espérance.
Le troisième deuil est celui d’Isaac père de Jacob (Genèse 35.28). Le départ de ce patriarche, rassasié de jours, fut l’occasion de rapprocher encore une fois Esaü et Jacob.
Il est des morts qui divisent des frères et sœurs pour des questions d’héritage, heureusement que Jacob et Esaü avaient fait la paix quelques années auparavant ! Ils se retrouvent paisiblement pour honorer la mémoire de leur père.
Comme Jacob, pensez à régler vos conflits avant qu’il ne soit trop tard !
Ma prière en ce jour :
Aide-moi Seigneur, alors que je passe par le deuil, à garder l’espérance, et viens consoler mon âme affligée. Amen !