* JESUS REVIENT *

 

Et maintenant… pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé. Da 9:17

Daniel et les Juifs pieux qui se trouvaient déportés à Babylone savaient bien que le temple et la ville de Jérusalem avaient été pillés, dévastés et brûlés (2Ch 36:18,19). Pourtant Daniel, dans sa prière, demande à Dieu de faire luire sa face sur ce qui restait du temple, c’est-à-dire de considérer avec bonté les ruines de ce temple qui avait été un temps son habitation au milieu de son peuple.

Quand nous visitons un vieil édifice prestigieux en ruine, nous pouvons voir de belles sculptures, des colonnes brisées, couchées certes mais qui, à la lumière du soleil, donnent un aperçu de la beauté première du lieu. De grosses pierres taillées avec soin gisent par terre, mais on devine souvent leur place primitive à des hauteurs qui nous impressionnent vu les moyens techniques de l’époque. Les vestiges des murs, des fondations rappellent la splendeur du glorieux passé de cet édifice, détruit par de longs siècles d’histoire. Ainsi, pour Daniel, la gloire du Dieu d’Israël pouvait encore se discerner au milieu des ruines de son temple à Jérusalem.

Qu’en est-il de l’Église, habitation actuelle de Dieu sur la terre? Sa ruine morale est grande, elle a perdu son premier amour, elle s’est associée au monde, son unité n’est plus visible. Mais le croyant sincère voit, au milieu de cette désolation, la beauté et la grandeur spirituelles de l’édifice tout entier, telles que Dieu les voit. Il y voit surtout l’amour du Seigneur qui s’est livré lui-même pour l’Église (Ep 5. 25-27). En lisant attentivement la Parole, il comprend que Jésus est mort pour rassembler en un tous les enfants de Dieu (Jn 11:52). Par la foi, il saisit quelque chose de la beauté de l’Église pour Christ et du prix qu’elle a pour lui.

Considérons toujours l’Église avec le regard de Dieu lui-même, et chaque croyant comme une pierre vivante indispensable à la constitution de l’ensemble: Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle - un saint sacerdoce - pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ… Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1Pi 2:5,9).